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Attentat déjoué : le marin réformé de l'armée serait à l'origine du projet

Interpellés lundi, les trois suspects soupçonnés d'avoir projeté l'attaque de la base militaire de Fort Béar dans le Pyrénées-Orientales vont être présentés à un juge ce vendredi. Le militaire qui avait servi dans cette base serait à l'origine du projet.
Article rédigé par Stéphane Pair
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le sémaphore du Cap Béart était peut-être la cible © MAXPPP)

 Djibril, l'ancien militaire de 23 ans interpellé à Marseille, serait passé aux aveux. C'est lui qui a choisi comme cible la base militaire du Cap Béar et peut-être plus spécifiquement le sémaphore, un poste d'observation géré par la Marine nationale. Lui qui a suggéré de s'en prendre au chef de détachement pour le décapiter sous l'œil d'une GOPRO, une mini-caméra qu'il a lui-même achetée.

 

Avant d'être réformé de l'armée, début 2014, Djibril a servi plusieurs mois dans cette base en bord de mer. Il connaissait les routines de sécurité, les habitudes des sentinelles, les principaux accès pour tenter un assaut. Depuis sa sortie du corps de la marine, Djibril a confirmé s'être radicalisé sur internet en vase clos, d'abord, dans sa chambre, à regarder des vidéos de propagande de l'Etat islamique qui, a-t-il dit aux policiers, "l'hypnotisaient." Selon une source proche de l'enquête citée par l'AFP, en garde à vue, les trois hommes se sont réclamés de Daech. 

Les trois suspects se savaient surveillés

 

C'est un peu plus tard qu'il entre en contact avec les autres suspects, Ismael 17 ans, qui habite du côté de Valenciennes, et Antoine, un converti qui habite lui dans les Yvelines. Après avoir envisagé un départ en Syrie, ils recentrent leur djihad vers le projet terroriste du Cap Béar. Ces derniers mois, les trois suspects se savaient surveillés. Ils utilisaient le logiciel crypté "Telegram" pour échanger des messages. Mais c'est principalement les écoutes téléphoniques qui ont révélé leurs projets à la DGSI.

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