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Attentat en Isère : un "terrorisme low-cost" pour Alain Bauer

Le principal suspect de l’attentat de Saint-Quentin-Fallavier, Yassin Salhi sort progressivement de son silence. Un nouvel élément sordide est apparu : Yassin Salhi s’est pris en photo avec la tête de sa victime, avant de l’envoyer. Selon le criminologue Alain Bauer, "il y a eu une accumulation d’erreurs amateurs".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  ("Le terrorisme, c’est d’abord de la communication. Il suscite une mise en scène, une présentation" pour Alain Bauer © MAXPPP)

Face aux enquêteurs, Yassin Salhi commence à parler sur les circonstances de l'attentat commit vendredi à Saint-Quentin Fallavier, en l'Isère. Ce dimanche, il a reconnu avoir assassiné son patron, Hervé Cornara, âgé de 54 ans.

Invité dimanche matin sur l’antenne de France Info, le criminologue et président du Conseil supérieur de la formation et de la recherche stratégiques, Alain Bauer, a analysé ce geste : "Le terrorisme, c’est d’abord de la communication. Il suscite une mise en scène, une présentation. D’habitude il y a la version filmée, avec toujours une forte dimension propagandiste. On attendait dans ce cas la vidéo, comme avec Amedy Coulibaly. Mais cette fois on a un seflie, on peut dire que c’est la vidéo du pauvre. J’appelle ça le lumpen-terrorisme. Un terrorisme low-cost ." Ce selfie, il l’a envoyé via l’application WhatsApp vers un numéro nord-américain.

"Le problème c’est qu’il avait trop d'objectifs "

Selon le criminologue, malgré la proximité de la victime avec le terroriste présumé et leurs relations professionnelles, "il s’agit bien d’un passage à l’acte à nature terroriste, mais l’éventualité de relation difficile entre lui et son patron peut être pris en compte. Elle justifierait alors le choix de sa victime, pas la mise en scène. "

L’échec de Yassin Salhi d'aller au bout, Alain Bauer l’explique par l’abondance d’objectifs : "Il y eu une accumulation d’erreurs très amateurs, avec d’un côté une mise en scène pré-explosion et de l’autre côté une tentative de faire exploser l’usine ".

"Le terrorisme, c’est d’abord de la communication. Il suscite une mise en scène, une présentation." pour le criminologue Alain Bauer.

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