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Attentats de Paris : quatre hommes déférés

Quatre hommes de 22 à 28 ans, soupçonnés d'avoir pu apporter un soutien logistique à Amédy Coulibaly, ont été déférés mardi en vue d'une possible mise en examen. Cet homme avait tué une policière à Montrouge puis quatre personnes juives dans une supérette casher de l'est de Paris le 9 janvier.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (L'épicerie casher de la porte de Vincennes où Amédy Coulibaly a tué quatre personnes © Maxppp)

Quatre hommes de 22 à 28 ans ont été déférés mardi au tribunal en vue de possibles mises en examen par des juges d'instruction, a annoncé le procureur de la République de Paris. Ils sont suspectés d'un possible soutien logistique à Amédy Coulibaly, notamment des armes et des véhicules. Ce dernier a tué une policière municipale à Montrouge le 8 janvier et quatre juifs le lendemain au cours d'une prise d'otage dans un supermarché casher où il a été abattu par la police.

Ces quatre hommes font partie des douze personnes (neuf hommes et trois femmes) arrêtées dans la nuit de jeudi à vendredi en région parisienne. La garde à vue de neuf personnes avait été prolongée dimanche. Cinq ont été finalement relâchées la nuit dernière sans qu'aucune charge ne soit retenue. Les enquêteurs ont estimé, comme pour les trois femmes relachées ce week-end, qu’ils n’avaient pas suffisament de charge pour les relier aux attentats d’Amédy Coulibaly ou des frères Kouachi.

Des hommes connus pour des faits de droit commun, de délinquance

Les quatre hommes restant "seront, dans le courant de la journée, présentés devant les magistrats instructeurs antiterroriste qui seront désignés, en vue de leur mise en examen " dans le cadre d'une information judiciaire, a précisé mardi le parquet de Paris. Le motif de la mise en examen sera précisé dans la matinée. On ne sait pas si ces personnes connaissaient les projets du tueur.

Ce sont des hommes qui gravitaient dans l'entourage d'Amédy Coulibaly, notamment en Essonne, à Fleury-Mérogis et à Grigny où a grandi le tueur. Ils sont connus pour des faits de droit commun, de délinquance, mais n’ont jamais été condamnés par le passé pour des faits de terrorisme ou de radicalisme religieux.

L'un d'eux a loué une voiture et une moto pour Coulibaly

Ils auraient apporté leur soutien à Amédy Coulibaly dans les mois qui ont précédé les attaques. L'un d’eux aurait loué, sous le nom d’emprunt de sa mère, une voiture et une moto pour le terroriste, son ADN et des empreintes de ses mains ont été retrouvés sur un trousseau de clés et dans le dernier véhicule utilisé par Amédy Coulibaly avant la prise d’otage.

Les enquêteurs ont également trouvé l’ADN d’un autre suspect sur une arme de poing, un pistolet retrouvé dans la dernière planque d’Amédy Coulibaly à Gentilly. Un pistolet similaire à celui que le terroriste a utilisé Porte de Vincennes.

Pas d’information en revanche sur les deux autres suspects déférés ce matin par la Sous direction anti-terroriste et la direction de la Police judiciaire de Paris.

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