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Le terroriste Carlos condamné à la prison à perpétuité, assortie de 18 ans de sûreté

Le verdict de la cour d'assises spéciale est tombé jeudi soir : Ilich ramirez Sanchez, alias Carlos, a été condamné à la peine maximale pour quatre attentats commis en France dans les années 80.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min

Les juges de la Cour d'assises spéciale ont suivi les réquisitions du ministère public. Jeudi 15 décembre au soir, Ilich Ramirez Sanchez, alias Carlos, a été condamné à la prison à perpétuité, assortie de 18 ans de sûreté, soit la peine maximale qu'il encourait.

Le terroriste était jugé à Paris depuis le 7 novembre pour quatre attentats commis en France en 1982 et 1983. Ces attaques avaient fait 11 morts et près de 150 blessés. Il a décidé de faire appel, il aura donc droit à un nouveau procès.

C'est la deuxième fois que le Vénézuélien de 62 ans est condamné à la prison à vie en France. Détenu depuis 1994, il avait été condamné en 1997 pour le meurtre de deux policiers en 1975.

Cette dernière journée d'audience a été la dernière occasion pour Carlos de se mettre en scène, comme il l'a fait tout au long du procès. Lors de sa plaidoirie, il a ainsi multiplié, pendant cinq heures, provocations et accusations, dénonçant "un procès bâclé et de propagande contre Carlos et la cause palestinienne" et une "comédie de série B".

Distribution de bons et de mauvais points

Le Vénézuélien de 62 ans a déclaré "assumer la responsabilité politique et militaire pour tous les attentats commis par l'Organisation des révolutionnaires internationalistes (ORI) et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP)", pour la "cause palestinienne". Mais il a refusé d'admettre sa responsabilité dans les quatre attaques perpétrées en France. "Il n'y a rien qui me lie [à ces attentats]", a-t-il affirmé.

Durant son long monologue, l'accusé a consciencieusement relu ses nombreuses notes prises au cours d'un procès qui aura duré cinq semaines. Il s'est alors amusé à distribuer les bons et les mauvais points aux acteurs des débats, dénonçant d'abord "les gens qui font le sale boulot comme Jean-Louis Bruguière [le juge qui a instruit son dossier] et les avocats généraux", saluant ensuite tel avocat "de grande qualité, très sympathique".

Hommage à Kadhafi

Il a ensuite égréné ses regrets pour "les gens que j'ai fait souffrir, ma famille, mes enfants, mes épouses". Il a également fait part de son ambition de retourner au Venezuela : "Je ne vais pas recommencer à détourner des avions, ce n'est plus de mon âge, mais j'ai des choses à faire dans mon pays."

Carlos a enfin conclu sa "plaidoirie" par une scène hallucinante, brandissant un document présenté comme "le testament de Mouammar Kadhafi", qu'il décrit comme "un homme qui a fait plus que tous les révolutionnaires comme nous dans le monde". Sanglotant, il a alors brandi le poing en hurlant "Vive la révolution !", "Allah Akbar !", repris en chœur par  une quinzaine de ses soutiens, des hommes revendiquant leur appartenance au "New Black Panther Party".

 

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