Bizutage abusif : six pompiers comparaissent à Metz
Pour eux il s'agit de simples jeux. Oui, ils ont
ligoté ce jeune pompier volontaire de 17 ans. Ils l'ont aspergé d'eau,
badigeonné de cirage. Oui, ils se sont moqués de lui en le faisant tomber à
l'arrière d'un camion en freinant brutalement. Il existe même des vidéos avec
un best-of des meilleures scènes. Seulement, selon eux, le jeune pompier était
volontaire pour participer à ces jeux. Certes, il s'y est plié, répond l'avocate du plaignant,
jusqu'au jour où il a dit "stop". Les humiliations étaient aussi d'ordre sexuel.
"Il participait comme tout le monde" (avocat de trois prévenus)
Pour la défense, s'il faut condamner ces bizutages,
c'est alors toute la caserne qu'il faudrait convoquer devant la justice. Me Thomas
Kremser défend trois des six prévenus. "C'est des choses qui sont certes
complètement immatures, certes pas forcément très intelligentes, mais il
participait comme tout le monde, et ce y compris la victime, à l'ensemble de ces
actes de bizutage ", affirme l'avocat.
De son côté, la partie civile regrette que la hiérarchie
des pompiers ne se soit pas mouillée dans cette affaire. Et souligne même un
manque de coopération durant l'enquête.
Le procès, qui a lieu cet après-midi devant le tribunal correctionnel de Metz, pourrait se tenir à huis clos étant donné que le plaignant était mineur au moment des faits. Aujourd'hui, le jeune homme est toujours pompier
volontaire, mais il a changé de caserne. Quant aux six pompiers prévenus, ils ont
été suspendus par leur hiérarchie.
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