Campagne contre l'inceste : "Un enfant n'est jamais consentant"
Le
clip fait 35 secondes et est visible dès ce mardi sur internet sur le site www.inceste-changeonslaloi.fr.
Un spot choc qui montre la journée ordinaire d'une petite fille. Journée
ordinaire jusqu'à ce qu'un homme entre dans sa chambre. Ensuite, explique le
commentaire, cette enfant "souffre d'insomnies, de cauchemars (...) aura des
pensées suicidaires et fera sa première tentative à 12 ans ". Et la voix de
poursuivre :
"Tout ça parce
qu'elle écoute son papa, qui lui dit que c'est normal, que tout le monde fait
ça, et que les papas ont toujours raison."
Faire apparaître le terme inceste dans le Code pénal
C'est le Collectif féministe
contre le viol qui est à l'initiative de cette campagne qui sera ensuite
diffusée à partir du 28 janvier sur une quinzaine de chaînes de télévision. L'objectif
est de faire inscrire l'inceste dans le code pénal. Enfin, si la loi réprime
les viols et agressions sexuelles commis sur des mineurs par un ascendant ou une
personne ayant autorité, le terme inceste n'apparaît jamais dans la loi.
L'objectif du Collectif
féministe contre le viol est également d'inciter les adultes à "être
vigilants et attentifs aux enfants ", raconte Emmanuelle Piet, présidente
de CFCV. Le collectif milite également pour le retrait de l'autorité parentale
aux parents violeurs.
Selon une étude menée en 2009 par l'Association internationale des
victimes de l'inceste (AIVI), ce sont près de deux millions d'adultes en France
qui ont été victimes d'inceste dans leur enfance.
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