Corruption : la France tente de rattraper son retard
Les lanceurs d'alerte qui révèlent des scandales, les lobbies qui influencent les politiques... La France tente de se doter d'un arsenal anticorruption et de mieux protéger ceux qui la dénoncent. C'est en partie l'objet de la loi Sapin II, présentée ce mercredi 30 mars.
En mars 2012, le scandale UBS explose. La banque suisse aurait démarché illégalement des Français fortunés pour leur proposer de l'évasion fiscale. Celui qui dénonce, c'est Nicolas Forissier, responsable de l'audit interne chez UBS, il a amassé des preuves. Parce qu'il a osé parler, Nicolas Forissier est licencié. Aujourd'hui, il se sent très seul dans son combat contre UBS. Une bonne partie de son salaire est engloutie dans des frais de procédures interminables. Et UBS a essayé de le faire taire.
Les associations jugent le projet de loi insuffisant
Dans le classement établi par Transparency International des pays qui luttent contre la corruption, la France est 23e. Le ministre des Finances Michel Sapin estime ce retard "indigne et préjudiciable". Il souhaite la création d'une agence de détection de la corruption, d'un registre des lobbyistes et la mise en place d'une protection pour les lanceurs d'alerte. Des mesures encore insuffisantes pour les associations. Michel Sapin a promis d'améliorer son projet de loi dans les semaines qui viennent.
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