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Débuts timides pour la nouvelle "contrainte pénale"

La mesure-phare de la réforme pénale, visant à empêcher la récidive, accuse un important retard à l'allumage. Un an après son entrée en vigueur, la Garde des sceaux Christiane Taubira, a tiré un premier bilan de cette nouvelle peine, appelant à davantage de "pédagogie auprès des magistrats".
Article rédigé par Delphine Gotchaux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (La ministre de la Justice Christiane Taubira © MaxPPP)

Seulement un millier de contraintes pénales ont été prononcées en un an, alors que le gouvernement en espérait entre 8.000 et 20.000. "Il faut continuer à faire de la pédagogie auprès des magistrats",  répète Christiane Taubira. Il faut, dit-elle, "expliquer que ce n'est pas une peine inachevée, mais une liberté de plus pour les professionnels de la justice."

Un suivi individualisé pour éviter la récidive 

Cette nouvelle mesure n'a pas été immédiatement bien accueillie par les magistrats : trop imprécise, trop proche du "sursis avec mise à l'épreuve"... L'administration pénitentiaire va donc diffuser avant la fin de l'année un "guide" de la contrainte pénale pour tous les professionnels, en rappelant notamment qu'elle permet un suivi très individualisé : cinq rendez-vous avec un conseiller d'insertion en seulement deux mois, le meilleur moyen d'éviter la récidive, estime la chancellerie.

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Car sur le millier de contraintes pénales prononcées, 75% concernent des récidivistes, la plupart pour des faits de violence, de vols ou des infractions routières. Cette alternative à la prison ne concerne uniquement des personnes condamnées à des délits passibles de cinq ans de prison maximum.

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