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Déception pour d'anciens mineurs licenciés il y a plus de 60 ans

La Cour de cassation vient d'annuler la condamnation pour licenciements abusifs prononcée en appel l'an dernier contre les Charbonnages de France. Après les grèves de 1948, les Houillères du Nord-Pas-de-Calais s'étaient séparées de plusieurs centaines de salariés impliqués dans le mouvement.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Reuters)

Leur combat dure depuis plus de 60 ans, alors forcément, à chaque étape judiciaire, ils sont de moins en moins nombreux. Leur lutte a en fait démarré juste après la guerre. En 1948, les Houillères du Nord-Pas-de-Calais se sont séparées de plusieurs centaines de salariés impliqués dans la grande grève qui secouait alors la France entière.

En mars 2011, la Cour d'appel de Versailles avait reconnu l'illégalité du licenciement de 17 de ces mineurs, leur accordant 30.000 euros d'indemnité pour licenciements abusifs.

"En appel, on avait encore 7 mineurs survivants sur 17, en cassation plus que 5"

Mais dans la foulée, Bercy, tutelle des Charbonnages de France, s'était pourvu en cassation, et vient donc d'obtenir satisfaction pour prescription. Cette semaine, la Cour de cassation a annulé la condamnation, renvoyant à un procès pour d'autres motifs. Lot de consolation : selon le Canard enchaîné , le gouvernement ne réclamera pas le remboursement des 30.000 euros d'indemnité.

Quand bien même, pour les mineurs, il s'agit d'une déception. "L es Houillères faisaient la loi dans toute la région, je me suis
retrouvé en très grande difficulté jusqu'en 1956
", raconte l'un des ex-mineurs, Norbert Gilmez, 91 ans. "En appel, on avait encore 7 mineurs survivants sur 17, en cassation plus que 5 mineurs vivants, et il semblerait que deux soient encore décédés. C'est comme si tout était fait pour finalement arriver à faire qu'il n'y ait plus de combattants ", commente l'avocate des anciens mineurs.

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