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Départementales 2015 : le FN rattrapé par ses candidats racistes

Alors que le Front national tourne autour de 30% des intentions de vote aux prochaines départementales dans les sondages, des déclarations racistes et antisémites de certains de ses candidats émergent presque chaque jour des réseaux sociaux.
Article rédigé par franceinfo
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  (Marine Le Pen assure que les propos de ses candidats étaient "scrutés" et "passés au scanner" © REUTERS | Charles Platiau)

Dernier cas officiel le 20 février : l'exclusion "immédiate" d'Alexandre Larionov qui avait multiplié en août 2014 les propos injurieux envers les juifs et avait même appelé au meurtre en souhaitant leur destruction "une fois et pour toujours". 

 

Autre dérapage ceux de Marie-José Dessaucy, candidate FN dans les Pyrénées-Atlantiques. "Battez-vous pour ne pas devenir arabe", "Qu'on les mettent sur un bateau et qu'on les fassent couler" avait-elle publié sur sa page Facebook. Elle a renoncé le 25 janvier à son investiture "pour ne pas nuire au FN" avant d'expliquer que son compte a été piraté.

 

  (Pierre Bergé et Dounia Bouzar, une cible sur le front, une image désormais supprimée © Le Journal de Vitré)

Ce mercredi, c'est Le Journal de Vitré qui revient sur un photo-montage publié en septembre 2013 par le désormais candidat FN Mikaël Pinton sur Twitter et Facebook. On y voit Pierre Bergé et Dounia Bouzar, une cible sur le front, juste au-dessus d'une arme automatique. Et mardi c'est l'Avenir de l'Artois qui relève un "véritable déferlement de haine et de blagues de mauvais goût" sur le mur Facebook de Jonathan Vivien, suppléant des candidats FN Kévin Bytebier et Christelle Jolie sur le canton d’Arras 2.

On peut encore citer Sophie Touvron, candidate en Seine-et-Marne, auteure de propos xénophobes contre les musulmans, les Noirs, les Algériens ou les Tunisiens sur sa page Facebook, ou Chantal Clamer, candidate Siel-FN-RBM en Ariège qui a appelé dans des tweets début 2014 à "éliminer sans hésitation par tous les moyens possibles" les musulmans.

Interrogée sur ce dernier cas, Marine Le Pen avait affirmé lundi que ce n'était pas à elle "d'exclure ou pas" cette candidate, puisqu'"elle était investie par le Siel", sous les couleurs du Rassemblement bleu marine (RBM). La présidente du Front National avait aussi assuré que les propos de ses candidats étaient "scrutés" et "passés au scanner".

 

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