Des salariés de Renault portent plainte pour abus de biens sociaux
Pour ces
plaignants, les dirigeants de Renault
doivent rendre des comptes après la succession de scandales qui a ébranlé le
constructeur. Rendre des comptes, c'est d'abord expliquer d'où venait l'argent
qui a servi à mener des enquêtes sur certains salariés, comme les trois cadres
accusés à tort d'espionnage début 2011.
Renault aurait rémunéré une "source" (un informateur) avec des fonds
occultes qui ont transité sur des comptes off-shore.
"Qui sont les donneurs d'ordre ?"
A travers leurs
plaintes, les quatre salariés posent d'autres questions à leur direction : "Pourquoi
utiliser pour leur versement un système d'intermédiaires écrans et de comptes
off-shore, sinon pour masquer l'origine de ces fonds ? Qui sont les donneurs
d'ordres et qui était informé de ces versements au plus haut niveau de la
société ? Ces montants sont-ils visés par les commissaires aux
comptes ? "
Des questions qui
se posent aussi autour de l'indemnisation des cadres injustement licenciés.
Renault a dû débourser plusieurs millions d'euros pour réparer le
préjudice.
Les quatre
salariés qui ont déposé plainte accusent le constructeur d'abus de biens
sociaux. Dans leurs plaintes, ils évoquent les récentes accusations d'un ancien
cadre de Renault Luxembourg. Lui aussi, semble-t-il, injustement licencié.
Devant les policiers de la DCRI, cet homme a dénoncé l'existence d'un système de
fausses facturations dans les filiales du groupe en Europe qui aurait permis à
Renault –selon ses déclarations- , de bénéficier d'allègements fiscaux.
Contacté hier,
Renault n'a pas donné suite à nos sollicitations.
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