Deux ans de prison pour Miguel Duquenet
C'est l'affaire qui avait poussé le gouvernement à décider des expulsions de Roms. Des instructions préfectorales avaient été prises pour démanteler des camps et expulser leurs habitants, une démarche considérée comme raciste par la Commission européenne : elle avait même provoqué un incident diplomatique entre Paris et Bruxelles.
Mais ce sont les faits que le tribunal correctionnel de Blois jugeait aujourd'hui. À la barre, un prévenu de 40 ans déjà condamné douze fois pour violences, menaces de mort, outrage, rébellion... Cette fois, Miguel Duquenet a été condamné à deux ans de prison ferme pour "refus d'obtempérer" et conduite sans permis. Déjà détenu depuis une vingtaine de mois, Il devrait pouvoir sortir prochainement. Le parquet réclamait trois ans de prison dont six mois avec sursis.
Gommer l'aspect politique du dossier
Les parties ont pris soin d'éviter toute récupération politique de ce dossier. "Cette affaire a été détournée" , explique l'avocat du gendarme à l'origine du tir mortel, "on peut toujours rêver autre chose, mais il s'agit seulement d'un refus d'obtempérer" . Pas question donc de revenir sur la polémique autour des Roms, ni sur les représailles organisées le lendemain des faits par les proches de Luigi Duquenet, la victime de 22 ans. Le 17 juillet 2010, ils avaient notamment attaqué la gendarmerie du village voisin de Saint-Aignan.
Vendredi dernier, la Cour d'appel d'Orléans a prononcé un non-lieu en faveur du gendarme auteur du coup de feu, "en situation de légitime défense" . L'avocat de la famille Duquenet a annoncé qu'il se pourvoirait en Cassation.
Michel Duquenet, lui, devra payer 4.750 euros aux gendarmes pour leur préjudice moral.
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