Dieudonné mis en examen pour organisation frauduleuse d'insolvabilité
L'humoriste polémiste est soupçonné d'avoir organisé son insolvabilité, en lien avec les dommages et intérêts qu'il devait payer à la Licra, après des condamnations en 2006, 2007 et 2010.
Enième mise en examen pour Dieudonné. Cette fois, il est soupçonné d'avoir organisé son insolvabilité pour ne pas payer des dommages et intérêts à la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), selon une source proche de l'enquête. Dans ce dossier, instruit par le juge Renaud van Ruymbeke, Dieudonné a déjà été mis en examen en juillet 2014 pour fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale et abus de biens sociaux.
Condamné à plusieurs reprises par les tribunaux pour ces provocations verbales, dont certaines à caractère antisémite, mais aussi pour des délits routiers, il ne s'était pas acquitté de ses amendes et dommages et intérêts pendant des années.
Fonds expédiés au Cameroun, espèces dissimulées
Le parquet de Paris avait ouvert une enquête afin de se pencher sur son patrimoine réel. La Licra, qui a fait condamner Dieudonné à des dommages et intérêts, avait également porté plainte. Finalement, l'humoriste avait commencé à régler ses amendes au premier trimestre 2014, alors qu'il devait 65 000 euros au Trésor public.
Selon une source proche du dossier, L'humoriste a été mis en examen le 6 mai pour organisation frauduleuse d'insolvabilité, en lien avec les dommages et intérêts qu'il devait à la Licra, après des condamnations en 2006, 2007 et 2010. Il est soupçonné d'avoir tenté d'échapper au paiement des sommes, notamment en expédiant des fonds au Cameroun, pour plus de 450 000 euros entre 2009 et 2014, ou en dissimulant des espèces en sa possession.
En janvier 2014, lors de perquisitions, la police avait trouvé quelque 650 000 euros en liquide à son domicile. "La Licra, qui a été la première à initier une plainte sur le plan financier contre Dieudonné M'Bala M'Bala, voit son action retenue par la justice. Nous nous en félicitons", a réagi l'avocat de l'association, Me David-Olivier Kaminski.
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