Le ministère de l'Intérieur veut interdire les "réunions publiques" de Dieudonné
L'humoriste a été condamné à plusieurs reprises pour antisémitisme, injure, provocation à la haine et à la discrimination raciale.
L'humoriste, condamné à plusieurs reprises pour antisémitisme, injure, provocation à la haine et à la discrimination raciale, va-t-il être empêché de se produire sur scène ? Le ministère de l'Intérieur étudie les voies juridiques pour interdire les "réunions publiques" de Dieudonné, a-t-il annoncé dans un communiqué, vendredi 27 décembre.
Ce que reproche le ministère de l'Intérieur à Dieudonné
Selon le ministère de l'Intérieur, ces rassemblements "n'appartiennent plus à la dimension créative mais contribuent (...) à accroître les risques de troubles à l'ordre public". Le ministre de l'Intérieur condamne "avec fermeté les propos racistes et antisémites" de Dieudonné M'Bala M'Bala, rappelant notamment qu'il s'en est récemment pris au journaliste Patrick Cohen : "Moi, tu vois, quand je l'entends parler, Patrick Cohen, je me dis, tu vois, les chambres à gaz... dommage", déclarait-il notamment sur scène. La direction de Radio France a annoncé le 20 décembre qu'elle allait saisir la justice.
"De déclaration en déclaration, comme l'ont démontré plusieurs émissions télévisées, il s'attaque de façon évidente et insupportable à la mémoire des victimes de la Shoah", ajoute le ministère, soulignant que "malgré une condamnation pour diffamation, injure et provocation à la haine et à la discrimination raciale", Dieudonné "ne semble plus s'embarrasser de la moindre limite".
Déjà condamné pour diffamation, injure et provocation à la haine et à la discrimination raciale
Dieudonné a été condamné fin novembre en appel à 28 000 euros d'amende pour diffamation, injure et provocation à la haine et à la discrimination raciale pour des propos et une chanson dans deux vidéos diffusées sur internet. Dans l'une des vidéos incriminées, il transformait la chanson d'Annie Cordy "Chaud cacao" en "Shoah nanas".
Plus récemment, devant le tribunal correctionnel de Paris, le ministère public a requis contre lui 200 jours amende à 100 euros pour des propos tenus dans un enregistrement vidéo diffusé sur internet en avril 2010, dans laquelle il reprenait l'expression "Shoah-nanas".
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