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Six personnes mises en examen après des expéditions punitives contre le "salut de la quenelle" de Dieudonné

Une instruction judiciaire pour "violences en réunion, participation à un attroupement armé et infraction à la législation sur les armes" a été ouverte.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Provocation antisysteme pour les uns, gestuelle antisemite pour d'autres, la quenelle popularisée par Dieudonné. (ALEXANDER ROTH-GRISARD / MAXPPP)

Ils ont mené deux expéditions punitives "anti-quenelle", ce geste à l'idéologie trouble popularisé par Dieudonné. Six jeunes de 18 à 22 ans ont été mis en examen, mercredi 25 décembre à Lyon (Rhône).

Que s'est-il passé ?

Les faits remontent à samedi. Selon France 3 Rhône-Alpes, ce jour-là, les six jeunes issus de la communauté juive se rendent dans une boîte de nuit du quartier de Brotteaux. Ils veulent en découdre avec quatre serveurs. Dans une photo mise en ligne sur internet, ces derniers font le salut de "la quenelle", un geste réputé antisémite ou anti-système.

Une demi-heure plus tard, les six jeunes se rendent dans un restaurant du 7e arrondissement de Lyon. Ils s'en prennent à un employé qui a posté le même type de photo sur les réseaux sociaux. Une bagarre éclate. Les agresseurs sont finalement repoussés par des agents de sécurité et l'employé visé n'est pas blessé.

Dimanche, ces jeunes poursuivent leurs expéditions punitives. Cette fois, ils frappent un homme et l'enferment dans le coffre d'une voiture à Villeurbanne. Ils sont interpellés peu de temps après.

Que leur reproche-t-on ?

La mise en examen des six garçons a été assortie par le juge d'un contrôle judiciaire, avec interdiction de rentrer en contact avec leurs victimes et de détenir une arme.

Ces jeunes avaient été déférés la veille au parquet, dans le cadre d'une instruction pour "violences en réunion, participation à un attroupement armé et infraction à la législation sur les armes". Ils n'ont pas d'antécédents judiciaires.

"Il est hors de question que qui ce soit, au nom de la communauté juive, puisse pratiquer ce genre de bagarre ou d'expédition punitive", a réagi un représentant de la communauté juive du département du Rhône.

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