Dix "ex-Goodyear" en garde à vue, un an après l’occupation d’Amiens-Nord
Quatre anciens responsables de la CGT de Goodyear, ainsi que six ex-salariés de l’usine de pneus d’Amiens-Nord sont entendus par la police. Ils étaient convoqués mardi matin pour un épisode marquant du bras de fer qui les a opposés pendant sept ans à la direction de leur entreprise.
Une ultime action de la CGT
Début janvier 2014, deux cadres de l’entreprise avaient été retenus dans l’enceinte de l’usine pendant 30 heures. Il s’agissait du directeur de l’usine et du directeur des ressources humaines. Les dix ex-salariés convoqués ce mardi ont été convoqués par la police pour ces faits de séquestration présumée mais aussi pour s’expliquer sur l’occupation de l’usine. Une déléguée de la CGT, Evelyne Becker, réfute le terme de "séquestration". Les deux cadres dit-elle "avaient leur liberté de mouvement" .
"Ils avaient leur téléphone portable, ils pouvaient sortir à l’extérieur, ils mangeaient, ils avaient ce qu’ils voulaient. Non, il n’y a pas eu séquestration. Ils n’ont pas été enfermés dans une pièce."
L’entreprise située au nord de la capitale picarde a fermé peu après cette ultime action syndicale. Elle employait alors 1.173 salariés. La CGT, en pointe contre la fermeture, dirige à présent son action sur l’avenir du site. Le syndicat a récemment demandé au ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, d’éviter son démantèlement pour être en mesure d’accueillir au plus vite une nouvelle production.
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