Dix mois après les attentats de Paris, encore des zones d'ombre
Il y a des certitudes mais encore beaucoup de zones d'ombre. Avec l'exploitation de ces mails retrouvés dès le début de l'enquête dans l'ordinateur d'Amedy Coulibaly, les juges et les policiers ont acquis la conviction que les attaques de janvier ont été coordonnées de l'étranger.
Le 7 janvier à 14h, deux heures seulement après la tuerie à Charlie Hebdo, Amedy Coulibaly reçoit ce mail, orthographié dans le style propre aux sms : "fé ske ta a fair aujourd'hui ms simple com ça tu rentr dormir ensuite". Les enquêteurs pour le moment n'ont ni l'identité ni la localisation de ce ou de ces commanditaires, ils ont utilisé des boites aux lettres mortes et des adresses IP incomplètes. Amedy Coulibaly reçoit un dernier mail le 8 janvier :"pas possible amis, travailler tt seul". Alors attendait-il des renforts ? "C'est une hypothèse fragile ", nous dit une source proche de l'enquête, "mais ce n'est pas la thèse privilégiée ".
Une certitude en revanche après dix mois d'une enquête colossale : Amedy Coulibaly a bien tiré sur un joggeur le 7 janvier à Fontenay-aux-Roses et le lendemain, il a fait exploser un véhicule utilitaire à Villejuif. "Comme une répétition avant le massacre de l'Hyper Cacher ", nous confie une source au cœur de l'enquête.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.