Estonia : le procès d'un terrible naufrage
Il y a vingt-cinq ans, 852 personnes mourraient dans le naufrage du ferry Estonia, en mer Baltique. Le constructeur allemand et la société française qui avait certifié le navire, Bureau Veritas, ont été mis en cause. Le procès s'est ouvert vendredi 12 avril.
Au tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine), une maquette observée comme une pièce à conviction : celle de la porte avant de l'Estonia. C'est elle qui aurait cédé sous la pression des vagues et qui serait à l'origine de la plus grande catastrophe maritime jamais survenue en Europe. Nous sommes le 27 septembre 1994. L'Estonia quitte Tallinn, en Estonie, pour Stockholm, en Suède. Il est 1 heure du matin quand le navire penche brusquement sur le côté. En 30 minutes seulement, il est submergé par les flots. Le naufrage fera 852 morts et les rares rescapés racontent une nuit de cauchemar. Aujourd'hui encore, au fond de la mer Baltique, l'Estonia garde ses mystères sur les origines exactes du naufrage.
Un millier de proches de victimes demandent justice
Après plus de vingt ans de procédure, c'est en France que s'ouvre le dossier, car c'est une société française, le Bureau Veritas, qui est aujourd'hui attaqué par un millier de proches de victimes. Les demandeurs mettent également en cause le constructeur allemand du ferry. Pour son avocat, les victimes ont déjà été indemnisées lors d'une transaction avec la compagnie maritime. Ce procès exceptionnel, prévu sur deux jours, doit permettre d'établir la responsabilité du bureau français de vérification, tout comme celle du constructeur allemand du navire.
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