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Euthanasie : le nouveau procès du Dr Bonnemaison a commencé

Première journée d'audience dans le procès de Nicolas Bonnemaison. Cet ancien médecin urgentiste a été acquitté en juin 2014, mais est à nouveau jugé à Angers pour sept cas "d'empoisonnement".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Le docteur Bonnemaison est rejugé en appel à Angers © MaxPPP)

C'est un nouveau procès sur le thème de la fin de vie. Acquitté en première instance à Pau, il y a un an et demi, Nicolas Bonnemaison est à nouveau jugé aux assises, à Angers cette fois. Le parquet a fait appel et un nouveau procès est organisé. Entre temps, il aussi été radié de l'ordre des médecins.

Nicolas Bonnemaison est accusé d'avoir empoisonné sept patients âgés, en phase terminale. Ces patients étaient condamnés. La médecine ne pouvait pas les soigner, mais seulement limiter leur douleur. 

Problème : le docteur Bonnemaison n'a prévenu ni les familles, ni l'équipe médicale. En un an, il y a donc eu sept morts suspectes dans son service, à l'hôpital de Bayonne (Pyrénées-atlantiques)

Un procès très suivi

A son arrivée devant les assises du Maine-et-Loire, le médecin a fait face à une nuée de caméras. De nombreux journalistes sont venus suivre l'audience, qui relance le débat sur la fin de vie.

Delphine Gotchaux a suivi les premières déclarations du médecin face à la cour :

Visage crispé et première déclaration de Nicolas Bonnemaison à son procès (D. Gotchaux)

Costume noir, cravate colorée, sacoche brune à la main, Nicolas Bonnemaison a attendu que les journalistes aient quitté la salle pour s'asseoir. Il ne voulait pas donner l'image d'un homme seul, dans le box des accusés. Face aux juges, il explique ses "pensées vont aux familles".

Deux procès aux assises, c'est beaucoup d'attente et des rumeurs. J'espère qu'elles seront rectifiées à la fin de ces quinze jours.

Présentation des faits et de l'accusé

Cette première journée a été conscrée à son identité, au sens large. Son enfance, sa vocation, l'exercice de son métier et les multiples épisodes dépressifs.

A Angers comme à Pau, seules les familles des victimes se sont constituées parties civiles. La direction de l'hôpital et les équipes médicales n'interviennent, cette fois encore, que comme témoins.

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