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Excision : des parents condamnés à 2 ans et 18 mois de prison ferme

Jugé depuis mardi devant les assises de la Nièvre pour l'excision de leurs quatre filles âgées de 11 à 20 ans, le couple a été condamné vendredi. Il a dix jours pour faire appel.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le couple condamné a fait exciser ses quatre filles, aujourd'hui âgées de 11 à 20 ans. (PELAEZ JULIO / MAXPPP)

Les parents de quatre jeunes filles excisées ont été condamnés, vendredi 1er juin, aux assises de la Nièvre, à deux ans de prison ferme pour le père et à dix-huit mois ferme pour la mère. Six et huit ans de prison ferme avaient été requis par l'avocat général à l'encontre de ce couple, d'origine guinéenne, poursuivi pour "complicité de violence volontaire ayant entraîné une mutilation sur une mineure de moins de 15 ans par un ascendant" et qui encourait vingt ans de réclusion.

Reconnus coupables, ils ont écopé des peines de cinq ans de prison, dont trois ans avec sursis, pour le père, et de quatre ans, dont trente mois avec sursis, pour la mère. "Ils seront convoqués par le juge d'application des peines qui verra, en fonction des éléments familiaux, dans quelle mesure la peine peut être aménagée. Il n'est pas certain que monsieur et madame aillent en prison", a précisé le président du tribunal, après l'annonce du verdict.

"Ce procès doit être le dernier !"

Me Linda Weil-Curiel, avocate de la Commission pour l'abolition des mutilations sexuelles (Cams), qui s'est constituée partie civile, a estimé que cette décision était "très équilibrée". "Ce procès doit être le dernier !" a-t-elle clamé à l'audience. "J'avais sollicité une peine qui soit acceptable, je crois que la cour m'a entendu et a compris la situation de la famille dans sa globalité", a jugé pour sa part l'avocat des parents, Me Guillaume Valat, à l'issue de l'audience.

Vendredi, l'avocat des parents avait plaidé pour qu'ils ne soient pas "exclus de la société", soulignant que, parmi les quatre filles, deux d'entre elles, mineures (la plus jeune a 11 ans),  seraient placées dans un foyer si leurs parents étaient condamnés. Le couple dispose de dix jours pour faire appel.

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