Huit ans après le viol d'une étudiante, agressée par un faux chauffeur de taxi, un suspect retrouvé grâce à son ADN
La jeune femme, une étudiante suédoise alors âgée de 19 ans, a été violée en février 2008, en pensant prendre un taxi à la sortie d'une boîte de nuit parisienne.
Le suspect a été trahi par son ADN, huit ans après les faits. Jeudi 11 février, un homme d'une cinquantaine d'années, soupçonné d'avoir violé une étudiante suédoise à Paris en 2008 en se faisant passer pour un chauffeur de taxi, a été retrouvé.
Il a été arrêté à son domicile de l'Essonne mercredi, puis a été présenté jeudi après-midi à un juge d'instruction versaillais, qui l'a mis en examen pour "viol" et "séquestration". Le suspect a été placé en détention provisoire, a annoncé le parquet de Versailles.
En février 2008, une étudiante suédoise âgée de 19 ans avait été secourue sur une route des Yvelines, errant sur la chaussée et partiellement dévêtue. Elle avait expliqué avoir pris, quelques heures plus tôt, ce qu'elle croyait être un taxi à la sortie d'une discothèque parisienne située à deux pas des Champs-Élysées. Selon elle, le conducteur l'avait ensuite agressée sexuellement et violée.
Retrouvé à cause d'une amende
A l'époque, de lourds moyens avaient été déployés par la section de recherches de la gendarmerie des Yvelines, qui avait mis en évidence un ADN masculin suspect, mais non-référencé dans le fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG).
Près de huit ans plus tard, une trace similaire est apparue dans le fichier : celle d'un homme condamné pour de simples dégradations, mais qui ne s'est pas acquitté de l'amende à laquelle il a été condamné. La justice a alors ordonné la consignation de son identité génétique dans le FNAEG.
Le FNAEG traite pas moins de trois millions de profils génétiques correspondant à 2,6 millions d'individus, qui constituent une gigantesque base de données grâce à laquelle quelque 126 000 rapprochements ont pu être effectués depuis le lancement officiel du fichier en 2001. En 2014, le fichier comptabilisait encore 240 000 "traces non-résolues".
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