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Huit mois de prison avec sursis pour le porte-parole des Cannabis social clubs

Dominique Broc était poursuivi pour détention et usage de drogue et refus de prélèvement d'ADN.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Dominique Broc, porte-parole des Cannabis social clubs, le 25 mars à Tours (Indre-et-Loire).  (ALAIN JOCARD / AFP)

Alors que les Cannabis social clubs tentent de se faire une place dans le tissu associatif, leur porte-parole, Dominique Broc, a subi un sérieux revers. Il a été condamné à huit mois de prison avec sursis et 2 500 euros d'amende, jeudi 18 avril à Tours (Indre-et-Loire). Le jardinier de 44 ans était poursuivi pour détention et usage de drogue et refus de prélèvement d'ADN.

Lors de l'audience, Dominique Broc a présenté le mouvement dont il est à l'origine comme des groupements d'adultes "basés sur l'amitié". Les cannabis social clubs réunissent entre deux et une vingtaine de membres. Ils cultivent ensemble du cannabis en partageant les frais d'électricité, d'achat de graines, de terreau et d'engrais. L'objectif de ces coopératives, dont les membres viennent de tous les milieux sociaux, est d'éviter le marché noir, ses coûts exorbitants et la qualité douteuse des produits. Philippe Baron, avocat de Dominique Broc, a plaidé à l'audience l'"acte de désobéissance civile".

La Fédération des Cannabis clubs déclarée en préfecture

Dominique Broc a été interpellé le 21 février, à son domicile d'Esvres-sur-Indre (Indre-et-Loire). Ce jour-là, les gendarmes ont découvert chez lui 126 plants de chanvre et 26 grammes de cannabis. "Je ne suis pas surpris par cette condamnation", a expliqué Dominique Broc, qui va faire appel. "Ensuite, on verra peut-être en cassation et devant la Cour européenne des droits de l'homme"

Il est de nouveau convoqué le 2 mai devant la justice, qui l'a assigné, avec 12 autres personnes, pour dissoudre la Fédération des cannabis social clubs. En effet, elle a été officiellement déclarée à la préfecture de Tours, le 4 mars, avant de paraître au Journal officiel. D'autres Cannabis social clubs se sont déclarés à Nantes (Loire-Atlantique) et Aubusson (Creuse). En lançant un mouvement de déclarations massif, les Cannabis social clubs cherchent à se faire connaître et à faire céder le gouvernement.

Mais des procédures de dissolution sont déjà prévues par les tribunaux. Le printemps risque d'être fatal pour leurs plantes.

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