Infanticide : la santé mentale de Fabienne Kabou à l’épreuve des experts
Maroussia Wilquin est formelle. Pour la chef du service psychiatrique de l’hôpital d’Abbeville, Fabienne Kabou est malade. Elle est atteinte d’une psychose délirante avec un syndrome de persécution. Pour la psychiatre, si l’accusée adhère à la sorcellerie, c’est parce qu’elle a besoin d’une explication à son acte et qu’elle n’en a pas d’autre.
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"Car comme tous les psychotiques , explique le médecin, Fabien Kabou récuse l’hypothèse d’une maladie mentale ." Mais pour le docteur Wilquin, "tous les signes cliniques sont là ". "Les hallucinations, çà vient de ma tête mais ce n’est pas quelqu’un qui parle ", répond Fabienne Kabou à l’experte. Sa rationalisation qui laisse soudain place à un discours délirant et surtout sa psychose s’étend à sa fille qu’elle voit comme une extension d’elle-même.
"Elle est convaincue, détaille la psychiatre, qu’un sort effroyable attend Adélaïde. Il ne faut pas raisonner avec nos névrose lambda ". "Je sais que c’est difficilement audible ", conclut le docteur Wilquin. "Dans sa logique psychotique, tuer son enfant pour la protéger, c’est un homicide altruiste. "
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