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L'affaire du Carlton est-elle un fiasco judiciaire ?

Une seule condamnation. 13 relaxes, dont celle, attendue, de Dominique Strauss Kahn, et celle, plus surprenante, de Dominique Alderweireld dit "Dodo la saumure". Les décisions du tribunal de Lille sont tombées ce vendredi. Elles ont confirmé l'effondrement du dossier d'instruction. Les avocats des prévenus condamnent tous la tenue de ce procès.
Article rédigé par Delphine Gotchaux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (L'hôtel Carlton, en centre-ville de Lille. © Maxppp)

Fiasco judiciaire ou parcours normal de la justice ? Dans l'affaire du Carlton, la succession de relaxes prononcées ce vendredi par le tribunal correctionnel de Lille est un cinglant désaveu pour les juges d'instruction qui ont mené l'enquête pendant trois ans.

Un seul des 13 prévenus, dans le volet "proxénétisme" de l'affaire, a été condamné. Dominique Strauss Kahn, l'ancien patron du FMI, est ressorti blanchi du palais de justice de Lille. De l'avis de tous les protagonistes, cette affaire n'aurait pas fait couler autant d'encre si le nom de Dominique Strauss Kahn n'était pas apparu.

"C'est un désastre judiciaire" (les avocats des prévenus)

Alors que retenir de toute cette affaire, de ces trois semaines d'audience, de ce jugement qui équivaut quasiment à une relaxe générale? Que les juges d'instruction, comme l'a suggéré le procureur dans son réquisitoire, ont confondu le code moral et le code pénal? Que les fondements juridiques qui ont renvoyé 13 personnes devant le tribunal correctionnel pour "proxénétisme aggravé" n'étaient pas les bons, comme l'a subtilement glissé le président dans les motivations de son jugement?

 

"Un camouflet, un désastre judiciaire" : les avocats des prévenus ont, d'une même voixn condamné hier ce "château de sable" qui s'est écroulé. Il y a maintenant des plaies à refermer, chez ces prévenus qui pour certains ont tout perdu avec cette affaire : parfois leur famille, leur carrière et leur honneur.

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