L'ex-directeur de la prison et son amante détenue condamnés à de la prison ferme
Florent Gonçalvès, l'ancien directeur de la prison des femmes de Versailles, et Emma Arbabzadeh, une détenue, sont jugés mercredi.
Le tribunal correctionnel de Versailles (Yvelines) a sanctionné l'amour coupable entre une ex-détenue et un ex-directeur de prison, mercredi 15 février. La première a écopé d'un an de prison, dont huit mois avec sursis. L'ancien directeur de la prison pour femmes de Versailles a lui été condamné à deux ans de prison, dont un ferme. L'ex-directeur comparassait pour avoir entretenu une correspondance et remis notamment, en 2009 et 2010, des puces téléphoniques à la jeune femme qui, elle, comparassait pour recel.
L'histoire est celle d'Emma Arbabzadeh, l'appât du "gang des barbares" mené par Youssouf Fofana, et de Florent Gonçalvès, l'ancien directeur de la prison pour femmes de Versailles. La jeune femme y purgeait une peine de neuf ans de réclusion quand les faits se sont produits. Elle avait été condamné pour avoir séduit en 2006 Ilan Halimi et l'avoir "livré" au "gang des barbares" de Youssouf Fofana. La victime, que ses ravisseurs pensaient riche en raison de son appartencance à la communauté juive, avait été séquestrée et torturée avant d'être laissée pour morte.
Il "ne regrette pas"
A l'époque des faits, Florent Gonçalvès avait 39 ans, et Emma Arbabzadeh en avait 20. Au cours de l'instruction, l'ancien directeur de prison a reconnu avoir eu avec elle deux rapports sexuels au sein de l'établissement pénitentiaire. Réputée pour jouer de ses charmes, la jolie brune a par ailleurs séduit un surveillant pour obtenir une puce téléphonique en détention.
Quand l'affaire éclate début 2011, Florent Gonçalvès est suspendu de ses fonctions et sa compagne, avec qui il a une fille, le quitte. Révoqué en juin de l'administration pénitentiaire, il est aujourd'hui sans emploi. Pourtant, dans un livre à paraître jeudi (Défense d'aimer, Presses de la cité) dans lequel il raconte comment s'est nouée sa relation tumultueuse avec la jeune femme, il écrit "ne pas regretter" cette liaison.
Voici le témoignage recueilli par Dominique Verdeilhan et Alexandre Moncayo, de France 2
Tandis qu'Emma Arbabzadeh a bénéficié de la liberté conditionnelle en septembre, leur relation n'a pas perduré hors des murs de la prison.
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