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L'espionnage présumé d'Olivier Besancenot devant la justice

Dix personnes, dont le patron de la société qui distribue le Taser en France, comparaissent à partir de ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris. Ils sont accusés d'avoir espionné l'ancien leader du NPA, Olivier Besancenot.
Article rédigé par franceinfo
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Franceinfo (Franceinfo)

A-t-on voulu intimider
Olivier Besancenot ? C'est en tout cas ce que prétend l'ancien porte-parole du
Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Ce jeudi débute le procès qui l'oppose à
dix personnes, dont Antoine Di Zazzo, directeur de la société SMP Technologies.
Cette entreprise est le distributeur français du Taser, le pistolet électrique
utilisé par les services de police.

Antoine Di Zazzo est
poursuivi pour des faits de complicité de "violation du secret
professionnel", d'"accès frauduleux à un système de traitement
automatisé de données" et de "détournement de finalités de
données". En clair, il est poursuivi pour avoir espionné Olivier
Besancenot et sa famille
, en 2007 et 2008.

"Le taser a fait
des morts aux Etats-Unis
"

Le 2 novembre 2007,
Olivier Besancenot avait déclaré, sur le plateau du Grand Journal de Canal +, que
le Taser avait déjà provoqué des morts aux Etats-Unis. Selon l'accusation, par
la suite, "afin de tout connaître de la situation personnelle et
financière de son adversaire, M. Di Zazzo a sollicité le cabinet
Dussaucy-Batana
" pour collecter des informations personnelles.

Des policiers et des
douaniers sur le banc des accusés

L'enquête a permis la
perquisition d'un compte-rendu des filatures effectuées sur Olivier Besancenot
et son entourage. Le patron de SMP Technologies affirme n'avoir demandé qu'un
relevé cadastral pour obtenir l'adresse de sa cible, afin de l'attaquer en
diffamation. Le reste des investigations aurait, selon Antoine Di Zazzo, été réalisé à
l'initiative du cabinet détective.

Sur le banc des accusés,
neuf autres personnes comparaissent à partir de ce jeudi, dont des détectives,
des policiers, mais aussi des responsables de banque, des impôts ou des
douanes. Tous seraient impliqués dans cette affaire d'espionnage. Selon Olivier
Besancenot, "tout le monde se renvoie la balle " dans ce dossier. Les débats dureront jusqu'au 7 décembre.

Suite aux affirmations d'Olivier Besancenot en 2007, un premier procès avait eu lieu. La société SMP Technologies ayant attaqué Olivier Besancenot en justice pour diffamation. L'entreprise avait été déboutée devant le tribunal de Grande Instance de Paris. 

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