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La Cour de révision casse les condamnations d'Abdelkader Azzimani et Abderrahim el-Jabri

Moment d'émotion en Cour de révision. Après quinze ans de combat, et plus de dix années de prison, les deux hommes ont vu leur innocence reconnue. Ils espèrent maintenant un acquittement en cour d'assises. Condamnés pour meurtre en 2003, Abdelkader Azzimani et Abderrahim el-Jabrila avaient été placés en liberté conditionnelle après les aveux de deux autres suspects. C'est la 9e révision depuis 1945.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Identifiés par un témoin comme les auteurs du meurtre d'un petit dealer de cannabis à Lunel dans l'Hérault en 1997, Abdelkader Azzimani et Abderrahim el-Jabrila avaient été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle en 2003. Une peine confirmée en appel l'année suivante.

Mais après le rejet d'une première demande par la Commission de révision le 23 mars 2009, une nouvelle enquête est confiée à un autre juge d'instruction par le procureur de la République de Montpellier.

Et ce sont des analyses d'ADN réalisées en septembre 2010 qui vont permettre d'innocenter les deux condamnés comme le détaille cette décision de la Cour de révision L'arrêt fait ainsi état de la découverte de"trois profils inconnus
ainsi que des mélanges d'ADN sur le bouton-manivelle de la portière avant
gauche du véhicule de la victime
", des profils qui permettaient notamment d'identifier l'ADN d'un autre suspect "sur le scellé précité ainsi que sur le
rétroviseur intérieur du véhicule et sur une chaussette d'Abdelaziz Z..
."

Des éléments ajoutés aux aveux des deux autres suspects, jugés "de nature à faire naître un doute sur la culpabilité" d'Abdelkader Azzimani et Abderrahim el-Jabri.

Et qui ont donc conduit la Cour de révision à annuler l'arrêt de la cour d'assises des
Pyrénées-Orientales, statuant en appel, en date du 25 juin 2004, et par  voie de conséquence, l'arrêt du 26 juin 2004 par lequel la cour d'assises a prononcé sur les intérêts civils.

C'est une décision très rare : depuis 1945, cette procédure n'a abouti qu'à huit acquittements. Le dernier en date, celui de Marc Machin en décembre 2012.

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