La magistrate soupçonnée de liens avec le banditisme corse remise en liberté sous conditions
Elle avait été placée en détention provisoire, une décision exceptionnelle concernant un magistrat. Mise en examen et écrouée début avril, la juge Hélène Gerhards, soupçonnée de liens avec le banditisme corse, a obtenu sa remise en liberté, a décidé mercredi 17 avril la cour d'appel d'Aix-en-Provence. La chambre de l'instruction de la cour d'appel a assorti son contrôle judiciaire d'une interdiction d'exercer, d'entrer en contact avec tous les protagonistes de l'affaire et de se rendre en Corse.
"Notre cliente est apparue hier [mardi] à l'audience de la cour d'appel d'Aix, amaigrie et dévastée après ce cauchemar depuis deux semaines", a affirmé à l'AFP Yann Le Bras, l'un des avocats de la magistrate. "Cette décision de remise en liberté est un immense soulagement et un long travail va pouvoir débuter pour faire la démonstration de son innocence."
La veille, Hélène Gerhards, 49 ans, et ses avocats avaient notamment justifié leur demande de libération par des raisons familiales et de santé. "Je renonce à mon métier, mais pas à mes enfants !", s'était exclamée celle qui fut juge d'instruction en Corse entre 2010 et 2016. "Mettez-moi sous contrôle judiciaire, avec un bracelet, peu importe. Je respecterai tout, mais ne me faites pas vivre encore cela", avait supplié la magistrate mardi lors de sa première prise de parole publique depuis sa mise en examen.
Le 5 avril, elle avait été mise en examen pour onze infractions, dont détournement de fonds publics, faux en écriture publique par un dépositaire de l'autorité publique et association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime ou d'un délit.
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