L’affaire du "Grêlé" rejoint le pôle judiciaire national dédié aux "cold cases"
Magistrats et enquêteurs vont désormais retracer le "parcours de vie" de cet ex-gendarme puis policier, tueur et violeur en série. Retrouvé en 2021, il s'était suicidé après avoir laissé une lettre d'aveux.
Le dossier dit du "Grêlé", l'une des plus anciennes affaires criminelles françaises, vient de rejoindre le pôle "cold case", récemment créé au sein du tribunal judiciaire de Nanterre (Hauts-de-Seine), a appris France Télévisions de sources concordantes, lundi 12 septembre. Sollicités, ni le parquet de Nanterre, ni le parquet de Paris n'ont souhaité commenter l'information.
Cette affaire – un ancien gendarme devenu policier soupçonné de plusieurs meurtres et de viols de fillettes et d'adultes en région parisienne – sera instruite par la même magistrate, Nathalie Turquey. La semaine dernière, la juge a en effet quitté le tribunal judiciaire de Paris pour le pôle spécialisé de Nanterre, emportant le dossier avec elle.
Objectif : établir un "parcours de vie"
Pour la juge et les enquêteurs, l'enjeu sera désormais d'établir un "parcours de vie" afin de retracer au plus près l'existence de cet homme, notamment au cours de ces trois années et d'identifier d'autres victimes. Dans les années 2000, il s'était installé dans le sud de la France, d'abord dans les Bouches-du-Rhône, puis dans l'Hérault.
C'est en septembre 2021, après trente-cinq années d'enquête de la brigade criminelle, que François Vérove avait été confondu par une vaste opération de prélèvement génétique auprès de quelque 750 anciens gendarmes en poste en région parisienne dans les années 1980 et 1990.
Quelques jours après sa convocation à la police judiciaire, François Vérove, 59 ans, s'était donné la mort, laissant derrière lui une lettre d'aveux et d'adieu. Il laissait entendre qu'il avait cessé ses agressions en 1997, alors que le dernier crime lui étant judiciairement imputé remontait à 1994.
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