Le Conseil d'Etat rejette la demande d'interdiction d'une conférence de Rima Hassan sur Gaza à Paris-Dauphine
Le Conseil d'Etat a finalement autorisé, lundi 6 mai, la tenue d'une conférence avec la militante franco-palestinienne Rima Hassan à l'université Paris-Dauphine, que la direction de l'établissement voulait voir annulée. Cette décision de la plus haute juridiction administrative confirme celle du tribunal administratif de Paris – dont l'ordonnance avait été rendue publique samedi – qui avait été saisi par deux syndicats de l'enseignement supérieur (Sud-Education et la Ferc-CGT).
Selon l'ordonnance du Conseil d'Etat consultée par franceinfo, il n'existe pas d'"éléments suffisamment circonstanciés de nature à établir au sein de l'université Paris-Dauphine la réalité des menaces alléguées à l'ordre public et l'impossibilité d'y faire face". L'instance juridique enjoint donc l'université à "déterminer dans les meilleurs délais (...) la nouvelle date envisagée et des garanties apportées par les organisateurs sur le dispositif de sécurisation et de modération de la conférence".
Vers un report à la fin du mois ?
La réunion, intitulée "Agir face à la menace de génocide à Gaza", était initialement prévue lundi. Organisée par le Comité Palestine Dauphine, elle devait notamment accueillir Rima Hassan, candidate aux européennes sur la liste de La France insoumise. A la sortie de l'audience, elle a d'ailleurs crié "victoire" sur le réseau social X, expliquant par ailleurs que la conférence sera organisée "fin mai".
La direction de Paris-Dauphine avait fait valoir le "risque de troubles à l'ordre public" et la nécessité de "garantir la sécurité de toutes et de tous" pour interdire cette conférence. Elle avait en outre invoqué que le thème de la réunion excéderait "les missions de l'établissement ou serait de nature à remettre en cause sa neutralité".
Alors que les mobilisations d'étudiants en faveur de la cause palestinienne se multiplient, la ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a demandé jeudi aux présidents d'universités de veiller au "maintien de l'ordre" public sur leur campus. Elle a également demandé de "garantir" au sein des universités la "pluralité des expressions".
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