Les collectivités se sont portées partie civile
En s'invitant au procès, les assemblées territoriales entendent démontrer leur intérêt pour la recherche de la véritéEn s'invitant au procès, les assemblées territoriales entendent démontrer leur intérêt pour la recherche de la vérité
Le 14 janvier dernier, moins de deux mois avant l'ouverture des débats, le maire PS de Toulouse Pierre Cohen a annoncé que la ville de Toulouse allait se porter partie civile.
Cinq jours plus tard, le conseil général de la Haute-Garonne et le conseil régional de Midi-Pyrénées ont fait part à leur tout de leur volonté d'être présent au procès.
"Il nous semble important de connaître cette vérité puisqu'il y a eu beaucoup d'hypothèses émises et de débats. Personnellement, je pense que celle retenue par le ministère public est celle qui correspond le plus à la vérité. En étant partie civile, je veux prouver que la ville ne se désintéresse pas de la vérité parce qu'elle a été indemnisée", a déclaré le maire PS Pierre Cohen en présentant ses voeux à la presse.
Démarches identiques du côté des collectivités départementale et régionale. Lors de l'ouverture de la session budgétaire 2009, le président du conseil général de la Haute-Garonne, Pierre Izard (PS), a annoncé son intention de déposer "une proposition de résolution" pour que l'assemblée départementale "se porte partie civile dans le procès" entendant "démontrer" le soutien du conseil général "aux familles, aux sinistrés, à tous ceux qui ont souffert de cette catastrophe".
Quelques minutes plus tard, le président de la région Midi-Pyrénées, le socialiste Martin Malvy, en a fait de même en indiquant qu'il s'agissait d'une "action vindicative" qui ne sera
"pas assortie d'une demande d'indemnités", la Région ayant déjà été indemnisée par la société Grande Paroisse, filiale du groupe Total.
Les réactions
Les élus Verts ont salué "un geste politique fort" de la mairie qui "se solidarise des souffrances physiques et morales des sinistrés, qu'aucune indemnisation ne suffira jamais à soulager".
Pour les Amis de la terre de Midi-Pyrénées, "il était incompréhensible que la ville de Toulouse, qui avait payée un si lourd tribut en vies humaines et en destructions matérielles (...) n'ait pas encore demandé réparation aux industriels".
"Leurs négligences avérées et le développement inconsidéré d'activités aussi dangereuses dans une telle zone urbanisée ne pouvaient, à plus ou moins long terme, que conduire à de tels faits désastreux", a insisté cette association.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.