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Les greffiers en colère appellent à la grève et à une journée "justice morte" pour jeudi

"Les personnels travaillent dans des conditions qui ne sont pas dignes d'un pays comme la France", explique le secrétaire général de l'Unsa Services judiciaires.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des greffières en grève, le 21 septembre 2023, à Toulouse (Haute-Garonne). (PATRICK BATARD / HANS LUCAS / AFP)

Les greffiers sont toujours "en colère" et leur principal syndicat a appelé à une journée "justice morte" jeudi 21 septembre, alors que les négociations avec la Chancellerie achoppent sur le nombre de greffiers qui passeront en catégorie A dès 2024. "Les personnels ne sont pas reconnus dans leurs missions et travaillent dans des conditions de travail qui ne sont pas dignes d'un pays comme la France", a expliqué mardi à l'AFP Hervé Bonglet, secrétaire général de l'Unsa Services judiciaires.  

Outre l'Unsa Services judiciaires, la CGT Chancellerie et Services judiciaires a déposé un préavis de grève valable jusqu'à fin octobre. Dès ce mardi, à Lyon, toutes les audiences correctionnelles, à l'exception des comparutions immédiates, ont été reportées à des dates ultérieures en raison du mouvement de grève. A 14 heures, une trentaine de greffiers, vêtus de leur robe noire agrémentée d'un rabat rouge, en signe de colère, se sont allongés au sol, dans la salle des pas perdus du tribunal judiciaire de Lyon, a constaté un correspondant de l'AFP.

Des négociations en cours

A Poitiers, des greffiers à la cour d'appel se sont rassemblés derrière une banderole : "Ne nous ignorez pas, nous, nous ne vous oublierons pas". D'autres ont posé devant le tribunal judiciaire de Chambéry (Savoie) derrière le slogan en lettres rouges "Greffe en colère", selon le compte X (anciennement Twitter) du tribunal.

Contacté par l'AFP, le ministère de la Justice a rappelé mardi que "des discussions sont en cours entre la direction des services judiciaires (DSJ) et les organisations syndicales, portant notamment sur la revalorisation indiciaire et statutaire", après le mouvement spontané de juin.

Les négociations "n'avancent pas aussi vite qu'il le faut", a néanmoins estimé Hervé Bonglet, en rappelant que le projet de budget de la justice devait être finalisé "la semaine prochaine". La principale revendication du syndicat majoritaire vise à obtenir le passage de l'ensemble des greffiers en catégorie A de la fonction publique, soit 10 000 à 11 000 personnes. Si le principe du passage en catégorie A, synonyme d'une meilleure rémunération, est acquis, on ne sait pas combien seront concernés en 2024.

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