Libération d’Abdelhamid Hakkar, l’un des plus anciens détenus de France
Pour l’instant, il n’est qu’en
permission. La fin officielle de son incarcération n’interviendra en effet que
mardi matin, au moment où il sera placé sous bracelet électronique. Abdelhamid
Hakkar vivra ensuite au sein de sa famille, à Besançon (Doubs), et travaillera
dans une association de réinsertion de détenus.
Ce petit homme à moustache, fin
juriste, clôt ainsi un parcours judiciaire hors norme. Condamné à trois
reprises à la perpétuité pour le meurtre d’un policier à Auxerre en 1984, il
avait obtenu de la Cour européenne des droits de l’Homme d’être rejugé après un
procès où ni lui ni son avocat n’avaient assisté.
Il aura aussi été condamné à quatre reprises au cours de sa détention pour des
tentatives d’évasion. Des tentatives qui lui ont notamment valu de passer 12
ans à l’isolement et d’être transféré à 45 reprises.
Hakkar se sera également illustré en cosignant en 2006 avec neuf autres détenus
de la centrale de Clairvaux (Aube) un texte réclament "le rétablissement de la peine de mort", préférable à une "perpétuité
réelle" qui les faisait "crever à petit feu".
Après 27 ans derrière les barreaux, celui qui faut jusqu’à ce dimanche
soir l’un des plus anciens détenus de France, n’aspire qu’à une chose : "Être
paisible pour sa réinsertion", confie son avocate Me Canu-Bernard.
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