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Matériel livré à la Libye et à la Syrie : Qosmos aux Prudhommes

Qosmos, c'est une entreprise qui fabrique des systèmes de surveillance informatique. Elle en a notamment livré à la Libye de Kadhafi et à la Syrie de Bachar el-Assad. Une décision critiquée par James Dunne, l'un de ses salariés qui a été licencié. Un licenciement qu'il conteste devant le Conseil des Prudhommes de Paris.
Article rédigé par Sébastien Paour
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

"Pendant des
années, mon travail a servi à des tyrans
": Voilà comment
James Dunne résume ses 7 années au sein de la
société française Qosmos. 

C'est en 2011 qu'il commence à avoir des doutes
sur les clients de la société dont il dirige la documentation technique. A la
faveur des révolutions arabes, il découvre dans la presse que Qosmos a livré
ses programmes au régime de Kadhafi pour qu'il traque ses opposants puis à
celui de Bachar
el-Assad. Il a été un lanceur d'alerte affirme son avocat Claude Katz :
"Il a été dans une société qui a collaboré à la vente de matériel
d'interception à la Syrie et à la Libye. Il s'agissait d'intercepter les
communications des opposants. Il s'agissait donc ensuite de pouvoir les
identifier, les arrêter, parfois les torturer et les exécuter. Mon client a été
trompé. Il n'a jamais été informé de ce qui en était".

Cette activité d'interception des échanges sur Internet est légale selon
Qosmos qui accuse elle James Dunne de non-respect des clauses de
confidentialité.

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