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Menaces, racket, campagne électorale : Serge Dassault se confie

Le sénateur UMP et ancien maire de Corbeil-Essonnes a pris la parole ce dimanche, dans le Journal du Dimanche. Serge Dassault évoque ses ennuis judiciaires, les accusations de corruption qui le visent, mais il fait aussi une révélation : il serait victime de menaces et de racket depuis plusieurs mois.
Article rédigé par Stéphane Pair
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Charles Platiau Reuters)

Avant de répondre aux questions du Journal du Dimanche, Serge Dassault n'a pas consulté ses avocats. Avec la naïveté et le parternalisme qu'on lui connaît, le milliardaire évoque le système Dassault à Corbeil-Essonnes, de la conquête du pouvoir à ses années en tant que maire de la ville, de 1995 à 2009.

Oui, Serge Dassault a aidé financièrement et donné de l'argent à des Corbeillois au gré des rencontres ou des services rendus ; refaire une église, construire une mosquée, acheter une pizzeria ou soutenir une association. "Tout cela a été enregistré devant notaire et puisé sur mes fonds personnels, dit le milliardaire, les juges peuvent m'interroger quand ils veulent. Je n'ai jamais donné un sou pendant les campagnes électorales ".

Menaces et racket

Pour "avoir la paix ", Serge Dassault reconnaît avoir donné via un compte au Liban 1,2 millions d'euros à Mamadou Kebbeh. Un homme qui l'aurait directement harcelé et menacé, sa famille et lui.

Enfin, Serge Dassault dédouane Younes Bounouara, cet autre acteur du dossier. Ce Corbeillois qui a aidé l'équipe Dassault à se faire accepter dans la cité chaude de Corbeil-Essonnes, est aujourd'hui incarcéré pour tentative de meutre à Corbeil. Serge Dassault reconnaît lui avoir donné de l'argent ; deux millions d'euros pour l'aider dans son business entre l'Algérie et la France, mais aucun rapport, dit le milliardaire, avec l'achat de voix sur Corbeil.

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