Meurtre de Sihem dans le Gard : dans le quartier où habitait la jeune femme, les habitants sont "dévastés"
Une semaine après la disparition de Sihem, le corps de la jeune femme a été retrouvé dans la nuit de mercredi à jeudi près d'Alès dans le Gard. Ses voisins sont sous le choc.
Le corps de Sihem a été retrouvé dans la nuit de mercredi à jeudi 2 février dans une forêt près d'Alès dans le Gard. La jeune femme était portée disparue depuis une semaine après avoir quitté son domicile vers minuit. L'homme placé en garde à vue depuis mardi avec son ex-compagne est passé aux aveux la nuit dernière.
Sihem vivait chez sa grand mère dans la commune des Salles-du-Gardon tout près de la commune de la Grand-Combe. Dans le quartier populaire composé de petits pavillons, visages fermés, la plupart des riverains refusent de s'exprimer. Amine, 20 ans est un ami d'enfance de Sihem. "On a tout fait ensemble, on était à l'école ensemble", raconte le jeune homme. "On faisait des sorties ensemble, on travaillait ensemble. Je la considérais comme ma cousine, comme ma sœur. C'était quelqu'un de très proche pour moi."
"On est choqué, on avait l'espoir de la retrouver. Ce matin, quand on a appris ça, on était tous dévastés."
Amine, un ami de Sihemà franceinfo
Amine "connaissait de nom" le principal suspect aux lourds antécédents judiciaires qui a avoué le meurtre de Sihem, mais le jeune homme ne connaissait pas son passé judiciaire. "On peut avoir de la colère. Mais ça ne sert à rien car on ne peut rien lui faire. Il est en garde à vue donc c'est à la justice de s'en occuper."
"Pas de mots"
Un avis partagé par Adel, un autre ami de Sihem. "On attend juste que la justice fasse son travail, ajoute-t-il. On ne peut rien faire de plus malheureusement. C'est fait. On ne peut plus retourner en arrière". "Je n'ai pas de mots", souffle-t-il.
"C'est beaucoup d'incompréhension et beaucoup de tristesse. On doit juste être solidaires, se soutenir, surtout sa famille, ses parents."
Adel, un ami d'Adelà franceinfo
"Tout s'arrête"
Des dizaines de personnes se sont rassemblées tout au long de la journée, dans une salle communale du quartier, unis autour des proches de la jeune femme. Cet élan de solidarité des habitants de cet ancien bassin minier, ne surprend pas le maire de La Grand-Combe. "Il y a beaucoup d'émotion parce que les gens se connaissent beaucoup. Il y a des voisins, des familles, des amis. On est dans des petites villes", souligne Patrick Malavieille. "Ce matin quand on a appris la nouvelle, que ce soit au bistrot, à la boulangerie, à la mairie, les gens se sont un peu effondrés parce qu'on était dans l'idée de la retrouver vite et en bonne santé. Du coup, tout s'arrête."
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