Michel Mercier précise le projet de loi sur la récidive
Le garde des Sceaux, Michel Mercier, a donné des précisions mercredi matin sur le projet de loi sur la récidive présenté en Conseil des ministres : davantage de centres d'évaluation et une mise en observation plus longue.
Le ministre de la Justice, Michel Mercier, a indiqué mercredi 23 novembre sur France Inter que les criminels "les plus dangereux" ou ceux ayant avoué les crimes sexuels les plus graves seront évalués dans des centres durant plusieurs semaines.
C'est l'un des points principaux du projet de loi sur la récidive présenté mercredi en Conseil des ministres dans la foulée de l'émotion suscitée par le drame du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire). Agnès, 13 ans, a été tuée et violée par un jeune homme déjà poursuivi pour un viol sur mineure en 2010.
Trois nouveaux centres nationaux d'évaluation
"Il faut que l'on puisse évaluer la dangerosité, l'éventualité de la récidive par des moyens plus scientifiques", a expliqué Michel Mercier. Pour ce faire, le gouvernement mise sur la multiplication des centres nationaux d'évaluation.
"Il existe un centre à Fresnes [Val-de-Marne], le président de la République a annoncé [en septembre] la création d'un deuxième centre à Réau [Seine-et-Marne], on va en faire un troisième à Lille [Nord]", a rappelé le ministre de la Justice. Ces centres sont destinés à évaluer de façon "approfondie" les condamnés à une longue peine présentant "un degré de dangerosité supérieur" afin de dresser leur profil.
"Il s'agit d'observer pendant six à sept semaines les détenus les plus dangereux avant leur sortie et les faire évaluer par des psychiatres, des psychologues, des gardiens de prison, des agents de réinsertion, de les regarder vivre et de voir au bout de ce temps, qui est assez long, s'il y a danger de récidive."
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