Cet article date de plus de douze ans.

Naufrage du Sokalique : prison ferme requise contre les marins du cargo turc

Ce jeudi au tribunal correctionnel de Brest, cinq et quatre ans de prison ferme ont été requis contre le capitaine du cargo turc et son second. Ils étaient jugés en leur absence pour homicide involontaire, délit de fuite et omission de porter secours à personne en péril dans l'affaire du naufrage du caseyeur Sokalique au large du Finistère en 2007.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

Le capitaine et son
second, absents au procès, sont depuis 2011 sous le coup d'un mandat d'arrêt international. Le parquet a requis la peine maximale à l'encontre du capitaine de l'Océan Jasper, pour homicide involontaire, délit de fuite et non assistance à personne en danger. Et quatre ans à l'encontre de son second qui dormait alors qu'il était censé être à la passerelle.

Une amende de
300.000 euros est également requise contre l'armateur turc du cargo, jugé en
tant que personne morale. La nuit du 16 au 17 août 2007 le naufrage du caseyeur Sokalique avait provoqué
la mort du patron du bateau de pêche Bernard Jobard.

Les quatre jours d'audience ont
révélé que l'accident était dû à une série d'incompétences, tant à bord du
cargo turc, qu'à bord du bateau de pêche breton. Le
rapport du Bureau d'enquête sur les événements de mer (BEA Mer) a conclu à un
"défaut de veille à bord de l'Ocean Jasper" , mais également à un
"défaut d'appréciation de la situation par le matelot" Olier à la
barre du Sokalique.

Une brèche sur le cargo maquillée à la peinture noire

La collision entre les
deux bateaux s'était produite à 60 milles nautiques (110
km) au nord de l'île d'Ouessant, dans les eaux internationales et
alors que les conditions météo étaient bonnes. Le cargo avait poursuivi sa
route.

Pendant ce temps, le patron de pêche était resté à la barre de son
bateau pour alerter les secours, sauvant ses marins. Bernard Jobard lui, a péri
noyé. Pour sa femme, Yvette, qui s'est battue pour la tenue de ce procès en France, "les réquisitions sont à la hauteur de la mémoire de son mari" .

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.