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Oscar Pistorius admet avoir "fait une terrible erreur"

Le procès d'Oscar Pistorius se poursuit ce mercredi à Pretoria, en Afrique du Sud. Après les questions de la défense mardi, c'était au tour du procureur d'interroger l'athlète paralympique sur les conditions qui ont conduit à la mort de sa petite amie Reeva Steenkamp la nuit de la Saint-Valentin 2013. Il a maintenu qu'il n'avait "pas l'intention de la tuer", mais a admis avoir "fait une terrible erreur".
Article rédigé par Matthieu Mondoloni
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Siphiwe Sibeko Reuters)

La question est toujours la même : Oscar Pistorius a-t-il délibérément et avec préméditation tué de plusieurs balles, la nuit du 13 au 14 février 2013, sa petite amie le mannequin Reeva Steenkamp. Mardi, l'athlète paralympique avait raconté en détail la scène du drame, fondant en larmes à plusieurs reprises. Ce mercredi, il a répété une nouvelle fois qu'il n'avait "pas eu l'intention de tuer Reeva, ni qui que ce soit ".

Mais lors de son contre-interrogatoire, le procureur Gerrie Nel est parti à l'attaque dès la première question, cherchant à faire admettre à Pistorius le meurtre. "J'ai fait une erreur ", a admis ce dernier. "Vous avez fait une erreur? Vous avez tué quelqu'un, c'est ça ce que vous avez fait ! ", lui a lancé le procureur Gerrie Nel, très remonté. "Vous avez tiré et l'avez tuée, et vous ne voudriez pas assumer votre responsabilité pour ça ? ".

Bien que poussé dans ses retranchements, Oscar Pistorius a répété qu'il avait fait une erreur, et souligné: "Je suis humain. Je suis ici pour dire la vérité ", avant que Gerrie Nel ne lui propose de diffuser une vidéo de la chaîne britannique Sky News le montrant en train de tirer à bout portant sur une pastèque. Une vidéo tendant à démontrer le "penchant pour les armes" de l'athlète, qu'avait déjà rapporté un témoin début mars.

L'avocat d'Oscar Pistorius a aussitôt réagi, accusant le parquet de "tendre un piège " à son client en présentant des éléments de preuve non versés au dossier : "Nous avons des droits constitutionnels. Le parquet doit nous montrer ce que c'est avant ", a protesté, énergiquement, Me Roux.

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"Ce n'est pas dans mon dossier mais (...) c'est dans le domaine public. J'ai demandé à l'accusé s'il voulait le voir (et il a dit oui). Cela ne fait pas partie de mon dossier, cela fait partie de mon interrogatoire ", a rétorqué le procureur.

La juge a brièvement suspendu l'audience pour voir comment trancher la dispute, et décider si oui ou non la vidéo pouvait être montrée.

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