"Pain au chocolat" : le CFCM maintient sa plainte en attendant les regrets publics de Copé

On aurait pu penser l'affaire du pain au chocolat en voie d'être
enterrée. "Nous allons retirer notre plainte ", lançait mardi le
président de l'Observatoire contre l'islamophobie du CFCM après une rencontre
au cours de laquelle Jean-François Copé a exprimé "des regrets" pour
sa remarque sur un vol de viennoiserie pendant le ramadan.

Mais ce mercredi sur
RTL, le patron de l'UMP précise son message :

"Je n'ai pas présenté
d'excuses. Pour présenter des excuses, il faut considérer qu'on a commis une
faute. J'ai dit que je regrettais l'énorme contresens qui avait été fait de mes
propos". (Jean-François Copé)

Le CFCM maintient sa plainte pour l'instant

Mais ce n'est apparemment pas tout à fait ce qu'ont entendu
les responsables du CFCM. "Nous attendons un communiqué de clarification
de M. Copé. Il faut qu'il soit clair. Il ne faudrait pas qu'il vienne devant le
CFCM dire une chose et après aller devant les radios et dire qu'il n'a pas fait
d'excuses parce que le Front national lui est tombé dessus ".

Et en
attendant les "clarifications de Jean-François Copé ", Adballah Zekri,
président de l'Observatoire national contre l'islamophobie au sein du Conseil
français du culte musulman, a décidé de maintenir sa plainte. 

Le FN dénonce "la servilité" de Jean-François Copé

La rencontre entre le président de l'UMP et les responsables
du CFCM n'a effectivement pas échappé au Front national. "Le retrait de
plainte du CFCM dans l'affaire du 'pain au chocolat', obtenu par Monsieur Copé
après s'être couché devant eux en exprimant ses regrets et déplorant 'l'énorme
contresens' suscité par ses propos, témoigne de la servilité d'un homme aussi
peu empreint de convictions que d'idées ", dénonce le parti dans un communiqué.