Petites voleuses du métro : le chef du clan Hamidovic condamné à 7 ans de prison
La justice l'accusait d'avoir forcé des jeunes filles, principalement mineures, à voler dans les transports en commun parisiens.
Le chef du clan Hamidovic, Féhim Hamidovic, a été condamné mercredi 15 mai par le tribunal correctionnel de Paris à sept ans de prison pour avoir contraint des jeunes filles, principalement mineures, à voler dans le métro parisien.
Parmi la vingtaine d'autres prévenus, le tribunal a prononcé des peines de un à cinq ans de prison, ainsi qu'une relaxe. Ces condamnations sont largement inférieures à ce qu'avait réclamé le parquet, qui avait notamment demandé quinze ans de réclusion contre Féhim Hamidovic, 60 ans.
Originaires pour la plupart de Bosnie-Herzégovine, ils sont notamment poursuivis pour association de malfaiteurs, provocation de mineurs à commettre des délits, traite d'êtres humains ou encore vols en réunion. Le réseau avait été démantelé en novembre 2010 lors d'une vague d'interpellations dans le sud de la France et en Italie.
Un réseau très structuré
Dans son réquisitoire, la procureur a décrit les différents niveaux de ce réseau, ses intermédiaires, ses chefs d'équipes. L'enquête avait mis au jour un réseau très structuré, dans lequel les jeunes filles étaient dans un premier temps formées, avant qu'il soit exigé d'elles qu'elles ramènent 300 euros par jour en commettant des vols à la tire.
Si cet objectif n'était pas atteint, elles pouvaient subir violences et brûlures de cigarettes. Originaire d'ex-Yougoslavie, elles disaient s'appeler Hamidovic et appartenir à la communauté rom. "Des victimes qui n'ont pas d'identité parce que le réseau le veut", a estimé la procureur. Les voleuses ciblaient les touristes asiatiques, qui voyagent parfois avec d'importantes sommes d'argent en liquide.
Selon une estimation des enquêteurs, le clan aurait engendré un chiffre d'affaires atteignant 1,3 million d'euros pour l'année 2009, a rappelé la procureur dans son réquisitoire.Une partie du bénéfice de ces vols était utilisé pour prendre en charge les coûts d'hébergement et de transport du réseau. Plusieurs membres présumés du réseau réinvestissaient dans le commerce de véhicules haut de gamme, à l'instar de Féhim Hamidovic, a souligné la magistrate.
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