Pour Bayrou, avoir nommé Lagarde au FMI était un "risque pour la France"
Le président du Modem estime qu'après l'affaire DSK, l'implication de Christine Lagarde dans l'affaire Tapie pourrait ternir l'image française à l'étranger.
Il avait vu le coup venir. C'est peu ou proue ce qu'a déclaré François Bayrou mercredi 22 mai sur l'antenne de BFMTV, concernant l'implication de Christine Lagarde dans l'affaire Tapie. Le président du MoDem François Bayrou a souligné combien l'éventuelle mise en examen de la présidente du FMI, qui pourrait intervenir jeudi, est susceptible de ternir l'image de la France : "Une directrice générale du FMI qui serait impliquée dans une affaire de détournement d'argent public... pour l'image de la France, après ce qui s'est passé avec Dominique Strauss-Kahn, se trouver dans une situation comme cela, c'est terriblement affaiblissant pour notre image internationale et pour le FMI."
Mais ce que n'a pas oublié de rappeler l'ancien candidat à la présidentielle, c'est la méfiance qu'il avait montré lors de la nomination de l'ancienne ministre de l'Economie à la tête du Fond monétaire international, en juin 2011 : "C'est un risque pour la France qui a été pris délibérément et tout le monde, à droite et à gauche, avait applaudi à sa nomination. Nous sommes un petit nombre d'élus et de journalistes à avoir vu la gravité de cette affaire pour l'État".
"La justice fait son travail"
Il a ainsi souligné que "depuis le premier jour", il lui était apparu "que des sommes qui se comptent par centaines de millions avec un préjudice moral de 45 millions d'euros" ce n'était "pas possible, c'est contraire aux principes et contraire à la loi". "C'est ce que disent aujourd'hui dans l'acte d'accusation les magistrats de la Cour de justice de la République et on est donc à la veille d'un moment très important dans lequel la justice fait son travail, avance et va défendre les principes qui devraient être le pacte moral de toute une nation", a-t-il assuré.
Pour le leader centriste, "Bercy doit non seulement se constituer partie civile pour accéder au dossier" mais, dit-il, "il faut aussi que l'État, s'il y a révélation de ce détournement, de cette fraude, attaque la sentence arbitrale qui lui a couté 400 millions d'euros et exige son remboursement, ne serait-ce-que pour les principes".
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