Prévention de la radicalisation : des "unités dédiées au sein des détentions classiques. C'est extrêmement dangereux"
Emmanuel Gauthrin, secrétaire général de FO Pénitentiaire, a réclamé mercredi sur franceinfo la suppression "des unités dédiées au sein même des détentions classiques" après l'agression dimanche de deux surveillants pénitentiaires par un détenu à la maison d'arrêt d'Osny (Val-d'Oise), une unité spéciale de prévention de la radicalisation. Un acte que le syndicaliste qualifie de "prémédité" et de "terroriste".
"Ces unités dédiées au sein même des détentions classiques. C'est extrêmement dangereux. On continue malheureusement à polluer le reste de la population pénale". (…) C'est suicidaire de faire une unité dédiée sur Osny", a expliqué Emmanuel Gauthrin, secrétaire général de FO Pénitentiaire. La maison d'arrêt d'Osny dispose de "586 places pour aujourd'hui 1 100 détenus écroués." L'unité dédiée accueille 18 détenus radicalisés.
#Prison Il faut arrêter de regrouper les détenus radicalisés selon Emmanuel Gauthrin (FO pénitentiaire) https://t.co/tpo8gIGcwp
— franceinfo (@franceinfo) 7 septembre 2016
Selon Emmanuel Gauthrin, "il faut reformer très profondément le système pénitentiaire français". "La législation ne nous permet pas de fouiller quand on le souhaite, y compris dans ces unités-là", a-t-il regretté. Le syndicaliste demande que les gardiens de prison soient équipés de pistolets à impulsions électriques : "Il y a des agressions de plus en plus violentes au sein des établissements pénitentiaires et je pense que ce type d'armement permettrait d'arrêter très rapidement ce type d'agressions."
Le secrétaire général de FO Pénitentiaire a lancé un appel au ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, pour "créer au moins deux établissements pénitentiaires spécifiques pour ce type d'individus. Il faut revenir aux quartiers de haute sécurité", a-t-il assuré. Pour l'instant, il n'est pas prévu de rencontre entre les syndicats et le ministère de Justice. "J'espère qu'il recevra les organisations syndicales parce qu'on a franchi un cran", a-t-il confié.
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