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Primes en liquide : Claude Guéant sort de garde à vue

Les gardes à vue de l'ex-ministre de l'Intérieur Claude Guéant et de l'ancien directeur de la police nationale Michel Gaudin ont été levées mardi soir. Les deux hommes ont été entendus toute la journée dans le cadre de l'enquête préliminaire sur des primes en liquide reçues par Claude Guéant alors qu'il était directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

La garde à vue de Claude Guéant a débuté à 8 heures mardi matin. Elle s'est achevée peu avant minuit mardi soir a indiqué l'avocat de l'ancien
ministre de l'Intérieur. Toute la journée donc, Claude Guéant a été interrogé
sur l'affaire des primes en argent liquide
s. Il les avait perçues entre 2002 et
2004 alors qu'il était directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy.

"Il a rappelé qu'il s'était borné" à pallier "les insuffisances des dotations budgétaires des fonctionnaires ", a détaillé on avocat Philippe Bouchez-El Ghozi. "Il n'est accusé de rien et s'étonne de la façon dont il est régulièrement mis en cause ", a-t-il précisé. 

Claude Guéant n'était pas seul dans les locaux de l'office
central de lutte contre la corruption et les infractions financières et
fiscales à Nanterre. Un autre homme était avec lui, Michel Gaudin, ancien
directeur général de la police nationale. Il avait été libéré quelques heures
plus tôt.

Ces procédures font suite à l'ouverture
d'une enquête préliminaire
, mi-juin, par le parquet de Paris. Un rapport
d'inspection avait révélé que Claude Guéant percevait 10.000 euros par mois
puisés dans la cassette des  "frais d'enquête et de
surveillance" des policiers.

L'enquête préliminaire se poursuit

Les versions divergent quant à l'utilisation de cet argent.
L'entourage de Claude Guéant a argumenté qu'il s'en servait pour distribuer des
gratifications, notamment aux policiers en charge de la protection de Nicolas
Sarkozy. Mais Claude Guéant lui-même a avancé qu'il s'est servi de ces
enveloppes pour régler en liquide plusieurs factures découvertes lors d'une
perquisition.

L'enquête préliminaire ouverte pour détournement de fonds
publics, complicité et recel se poursuit a indiqué le parquet de Paris. 

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