Procès de Georges Tron : l'avocat de l'accusé, Me Dupond-Moretti, s'en prend aux féministes et aux plaignantes
L'avocat de Georges Tron a conclu sa plaidoirie en s'en prenant verbalement aux plaignantes, qu'il estime "incohérentes" et "manipulatrices".
Les avocats de Georges Tron ont plaidé l'acquittement, mercredi 14 novembre, au procès de l'ex-secrétaire d'État et maire de Draveil, jugé pour viol devant les assises de Seine-Saint-Denis. Deux anciennes employées municipales, Virginie Ettel et Eva Loubrieu, accusent Georges Tron et Brigitte Gruel de leur avoir imposé des attouchements et pénétrations digitales. Dans sa plaidoirie, Me Éric Dupond-Moretti s'en est pris à la presse, aux féministes, et aux plaignantes, rapporte la journaliste de franceinfo présente à l'audience.
Éric Dupond-Moretti s'en est d'abord pris à l'Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), partie civile aux côtés des plaignantes : "C'est bien que la parole des femmes se libère, mais vous préparez un curieux mode de vie aux générations futures", a-t-il déclaré. "Mesdames et messieurs les jurés, si votre fils touche le genou d'une copine dans sa voiture, c'est une agression sexuelle, ça ?", a lancé l'avocat, qui se souvient "des slows", à l'époque où il était jeune homme, dans les boites de nuit. Il s'en est également pris à la presse, qu'il accuse de partialité.
À 30 ans, on n'est pas une potiche incapable de dire non à un homme qui vous prend le pied.
Me Éric Dupont-Morettiau procès de Georges Tron
Pour lui, les nouvelles féministes infantilisent les femmes. "Une starlette par exemple qui veut réussir et se dit : je vais coucher, 'c'est de la promotion canapé'", estime Eric Dupond-Moretti. Il ajoute : "Il y a des hommes prédateurs, peut-être, mais aussi des femmes qui sont attirées par le pouvoir, qui aiment ça".
Éric Dupont-Moretti décrit les deux plaignantes comme "incohérentes, manipulatrices", et pense qu'elles se sont concertées dans leurs mensonges. À propos de Virigine Ettel, il souligne qu'au premier rendez-vous, elle a dit à Georges Tron qu'elle aimait la réflexologie. "Elle y va pour le pécho", conclut-il.
Dernier jour de procès jeudi 15 novembre
L'avocat se dit certain de l'innocence de son client, marqué injustement, selon lui, du sceau de l'infamie. Il trouve Georges Tron "d'une patience" remarquable. "Moi, je vous sauterais à la gorge", termine-t-il, en se tournant vers les parties civiles.
L'avocat général a requis six ans de prison ferme contre l'ex-secrétaire d'État et maire de Draveil, et quatre ans de prison à l'encontre de son ancienne adjointe à la Culture, Brigitte Gruel, jugée à ses côtés devant les Assises de Seine-Saint-Denis. Les accusés auront la parole en dernier jeudi 15 novembre, au matin, avant que la cour ne se retire pour délibérer.
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