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Procès de la fusillade de Carcassonne : le tireur assume toutes les responsabilités

L'ex-militaire qui avait blessé 16 personnes lors d'une démonstration à Carcassonne en 2008 comparaissait ce mercredi. Devant le tribunal de Montpellier, il a assumé la totalité des responsabilités de l'accident. C'est lui qui a mélangé les balles réelles et les balles à blanc. La gestion des munitions par l'armée dans son unité a également été abordée à la barre.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Maxppp)

Devant le tribunal
correctionnel de Montpellier, il ne se dérobe pas. Nicolas Vizioz, 33 ans,
ex-sergent, accusé d'avoir tiré sur le public lors d'une démonstration en juin
2008 blessant 16 personnes
 assume ses responsabilités. Son
procès, ainsi que celui de cinq autres prévenus
a débuté ce mercredi.

"Tout
découle de ma faute" (le sergent Nicolas Vizioz)

En juin 2008, lors d'une
journée portes ouvertes au 3e régiment de parachutistes d'infanterie et
de marine de Carcassonne, le militaire Nicolas Vizioz, fait une démonstration. Il
oublie de changer de munitions et tire avec des balles réelles au lieu de balles
à blanc. "J'ai
rempli le chargeur de balles à blanc mais à l'intérieur il y avait des balles
réelles
", explique-t-il à la barre, "la faute m'incombe complètement.
Quelques blessés m'ont pardonné. Je les en remercie car moi je ne me pardonne
pas ma faute
". Il finit : "Si je n'avais pas mis des balles
réelles, nous ne serions pas là
".

L'armée est-elle
également responsable ?

Bien sûr, il y a la
responsabilité avérée du tireur, Nicolas Vizioz, mais si les balles à blanc et
les balles réelles ont été mélangées, quelle est la responsabilité de l'armée ?
Lors de l'audience, le tribunal plonge dans le fonctionnement de certaines
unités militaires. La règle : après chaque exercice, les munitions non
tirées doivent être restituées à l'armurerie. Mais la réalité n'est pas la
règle. Au sein du 3e RPIma de Carcassonne existait le groupe de commandos
parachutistes constitué d'une vingtaine d'hommes. Des hommes "ultra
qualifiés, ultra spécialisés, ultra discriminés positivement
", explique
le capitaine Bonningues qui a commandé cette unité.

La contrepartie c'est
que tout le monde fermait les yeux sur la pratique qui consistait à garder les
munitions non tirées. "Le stock constitué était un mal nécessaire pour se
préparer comme il faut
", poursuit le capitaine.

Le problème du tribunal,
reconnaît son président, est de faire le lien juridique entre ce stock illicite
et les balles réelles que le sergent Vizioz a oublié dans un chargeur.

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