Procès du crash de l'avion du PDG de Total : accident ou assassinat ?
Le 20 octobre 2014, peu avant minuit heure locale, le Falcon 50 qui transporte Christophe de Margerie et trois autres personnes heurte violemment une déneigeuse sur la piste de décollage de l'aéroport Vnukovo à Moscou.
L'unique passager et les trois membres d’équipage décèdent sur le coup. Deux enquêtes sont conjointement ouvertes à Moscou et Paris. Quelques heures seulement après le drame, la Russie accrédite une seule version officielle : celle de l’accident. Mais déjà les thèses de l’assassinat circulent, alimentées au fil du temps par les nombreuses incohérences de l’enquête.
Cette nuit-là, il ne neigeait pas
Le Comité d’enquête russe, lui, explique en partie l’accident par le fait que le conducteur de la déneigeuse était ivre la nuit du drame. Des examens ont en effet montré que l'employé avait bu, mais seulement l'équivalent de deux verres de vin. Et surtout, plus troublant, certains enquêteurs rappellent qu'à Moscou cette nuit-là, il ne neigeait pas. Il pleuvait. A la barre, quatre personnes sont attendues. Quatre employés de l'aéroport qui vont être jugés : le conducteur du chasse-neige, le contrôleur aérien, le respnsable du contrôle des vols et un ingénieur en chef. Une cinquième personne, en stage avec les aiguilleurs du ciel avait été mise en cause dans un premier temps avant que les charges pesant contre elles soient abandonnées.
Christophe de Margerie était âgé de 63 ans. Un patron atypique surnommé "Big Moustache" qui avait fait toute sa carrière chez Total. Il avait pris les commandes du groupe en 2010.
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