Prothèses PIP : Jean-Claude Mas placé en garde à vue
Jean-Claude Mas a été interpellé ce matin au domicile de sa compagne à Six-Fours, dans le Var. Une commune voisine de la Seyne-sur-mer, où il avait fondé PIP. Il a ensuite été placé en garde à vue. L'ancien président du directoire de la société, Claude Couty, a aussi été arrêté.
En France, 20 cas de cancers, dont 16 du sein, ont été enregistrés chez
des porteuses d'implants PIP, sans qu'un lien de causalité ne puisse être établi avec certitude.
L'entrepreneur a admis avoir produit un gel de silicone pour prothèses mammaires non réglementaire, mais selon lui sans danger. "Je savais que ce gel n'était pas homologué, mais je l'ai sciemment fait car le gel PIP était moins cher et de bien meilleure qualité ", a expliqué Jean-Claude Mas aux gendarmes, en novembre 2010.
Deux enquêtes distinctes
L'entrepreneur a déjà été entendu dans le cadre d'une enquête préliminaire qui devrait donner lieu à un procès correctionnel en octobre 2012.
Le second volet, ouvert en décembre 2011, est une "information judiciaire pour homicide et blessures involontaires", confiée à la juge d'instruction Annaïck Le Goff du pôle santé de Marseille. C'est dans ce cadre que le fondateur de PIP a été interpellé ce matin.
Ce volet s'annonce particulièrement long, avec une bataille d'experts autour de chaque cas individuel. Les autorités françaises ont recommandé aux 30.000 femmes concernées de se
faire retirer ces implants. De 400.000 à 500.000 femmes seraient porteuses d'implants PIP dans le monde.
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