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Rafik Khalifa, le "Bill Gates africain", condamné à 18 ans de prison

Un tribunal algérien l'accusait d'association de malfaiteurs, et d'avoir organisé la faillite de sa banque en 2003. Rafik Khalifa a déjà été condamné en France l'an dernier à 5 ans de prison. L'homme d'affaire algérien est notamment connu pour avoir été, par le biais de sa compagnie aérienne Khalifa Airways, sponsor principal de l'Olympique de Marseille.
Article rédigé par Lorrain Sénéchal
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Rafik Khalifa (droite) avec Robert Louis-Dreyfus lors de l'officialisation du partenariat avec l'OM en 2001. © Chamussy / Sipa)

C'est un tribunal algérien qui l'a condamné cette fois-ci. A Blida au Sud-Ouest d'Alger, l'homme d'affaire Rafik Khalifa a écopé ce mardi de 18 ans de prison pour "association de malfaiteurs". L'an dernier, il a déjà été condamné en France, par le tribunal de Nanterre, à 5 ans de prison par défaut (il est en détention en Algérie depuis 2013) pour avoir récupéré des millions d'euros lors de la faillite de son groupe.

Les supporters de football marseillais se souviennent tous de ce sponsor entre 2001 et 2003 sur le maillot de l'OM : Khalifa Airways. C'est une des ramifications de l'empire financier de l'homme d'affaire. Cet Algérien a aujourd'hui 49 ans. Il a longtemps été surnommé le "Bill Gates africain", à cause de sa réussite insolente. 

Des villas à 35 millions d'euros

Compagnie aérienne, banque, tout cela est partie en fumée en 2003, une faillite dont a profité Rafik Khalifa pour s'enrichir, selon les justices algérienne et française. Il était notamment propriétaire d'un domaine à Cannes, acheté 35 millions d'euros. Dans ses réceptions, se croisaient Gérard Depardieu, Catherine Deneuve, ou les chanteurs Sting et Bono.

Rafik Khalifa a finalement été rattrapé par la justice. Cette fois-ci, à Blida, le tribunal a été plus clément qu'en 2007 : lors d'un précédent procès par conthumace en Algérie, il avait été condamné à la prison à vie. En plus de ces peines de prison, ses biens ont été saisis, et il devra payer une amende d'un million de dinars (10.000 euros) sans oublier les 375.000 euros d'amende dont il a écopé l'an dernier en France.

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