Tempête Xynthia : avant le procès, des paroles de souffrance
Le premier procès après la tempête annoncée de février 2010 en Vendée va s’ouvrir lundi au Sables-d’Olonne. Parmi les prévenus, des élus, un patron d’agence immobilière et un fonctionnaire. La justice va chercher à cerner d’éventuelles responsabilités autour de l’alerte et des constructions autorisées à La Faute-sur-Mer.
Une soirée calme, une nuit d'horreur
Parmi les 29 victimes de la tempête figurent le mari d’Elisabeth Tabary et son petit-fils de deux ans.
Lors de la nuit terrifiante du 27 au 28 février 2010, elle habitait une maison du lotissement de l’Anse de Vitry. Une maison brutalement engloutie par les eaux.
"Ce soir là, on a dîné tranquillement. Dans la nuit, j’ai entendu le téléphone sauter, comme ça arrive souvent. Il était 3 heures et quart. Je me suis levée et j’ai vu de l’eau s’infiltrer sous les fenêtres de la salle à manger. Mon mari m’a dit, c’est la digue qui a claqué. C’est fini."
Elisabeth raconte qu’elle est allée chercher son petit-fils, alors que l’eau montait. Le couple a passé des heures dans l’eau à attendre. Et son mari lui a dit qu’il n’était pas bien.
"Il m’a dit je vais partir…"
Le "délire " arrive dit-elle.
"J’ai vu au bout d’un moment que le petit, c’était fini. Et puis je me suis noyée. J’ai appris après que mon fils m’avait retrouvée."
Comment Elisabeth appréhende-t-elle le procès ?
"Je n’ai plus de haine, parce que je l’ai combattue. Je n’ai pas d’idée de vengeance, mais s’il y a des coupables, il doit y avoir des sanctions."
►►►A écouter, le témoignage d'Elisabeth Tabary recueilli par Delphine Gotchaux
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